
Un rapport sur la pêche de saumon en Alaska scandalise une Première Nation
Radio-Canada
La Première Nation Tŝilhqot'in et des groupes environnementaux s'inquiètent vivement d’un rapport qui suggère que la pêche en Alaska nuit aux populations de saumon de la Colombie-Britannique.
Toutefois, les autorités alaskiennes écartent ces allégations, estimant que le rapport n'est qu'une attaque ciblée contre leur pêche renouvelable conforme aux accords internationaux.
Le rapport (Nouvelle fenêtre)(en anglais) a été commandé par deux groupes de protection du saumon, la Watershed Watch Salmon Society et la SkeenaWild Conservation Trust.
Selon les chercheurs, la pêche au saumon a été limitée ces dernières années en Colombie-Britannique en raison de populations faibles et à cause d'une pêcherie établie en Alaska qui continue de récolter la prise commerciale la plus importante de saumon britanno-colombien.
Les inquiétudes se multiplient [...] que la pêche alaskienne continue d’avoir un impact sur les populations de saumon canadien et de truite arc-en-ciel, dit le résumé du rapport.
Étant donné l’état affaibli de plusieurs populations sauvages en Colombie-Britannique, et les changements qui affectent les environnements marins et d’eau douce en raison de l’utilisation des terres, de la foresterie, et des changements climatiques, il semble qu’une étude plus approfondie des impacts [de la pêche alaskienne] sur le saumon de la Colombie-Britannique est justifiée.
Les saumons du Pacifique passent une partie de leur vie dans l’océan, et certains poissons, comme le saumon sockeye de la rivière Skeena, dans le nord de la province, traversent la frontière entre le Canada et les États-Unis et pourraient être pêchés par n’importe qui dans les deux pays.
Selon le conseiller en pêcheries pour la société Watershed Watch Salmon, Greg Taylor, la récolte de saumon britanno-colombien en Alaska n'est pas correcte, car les pêcheries de la province demeurent fermées, une mesure mise en place pour faire remonter les stocks.
La proportion récoltée par l’Alaska continue de monter, dit Greg Taylor. Chaque poisson est précieux, et il est essentiel [qu’ils] puissent retourner à nos rivières. [...]