Un rapport explosif: des députés contribueraient à l’ingérence étrangère
TVA Nouvelles
Un rapport explosif déposé au Parlement lundi avance que des députés ont collaboré avec des acteurs étatiques étrangers parfois «sciemment», parfois sans en être parfaitement conscients.
Les membres du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale ont «vu des renseignements inquiétants selon lesquels certains parlementaires sont, aux dires des services du renseignement, des participants mi-consentants ou volontaires aux efforts d’ingérence des États étrangers dans la politique du pays».
Le document de 106 pages ne donne pas de nom ni ne dénombre les élus visés par ces graves accusations.
Des passages entiers contenant des informations «privilégiées» ou «préjudiciables» ont en effet été retirés.
Un de ces passages faisait référence à des députés qui «se sont employés à influencer leurs collègues pour le compte de l’Inde et qui ont proactivement fourni des renseignements confidentiels à des représentants indiens».
Deux phrases supprimées faisaient état «du soutien financier de l’Inde envers certains candidats de deux partis politiques et indiquaient que le [Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS)] était d’avis que les candidats ignoraient la provenance des fonds».
«Parfois, les parlementaires ne savaient pas qu’ils étaient la cible d’ingérence étrangère. [...] Or, certains représentants élus ont commencé sciemment à aider des acteurs étatiques étrangers peu de temps après leur élection», lit-on.
Le rapport soutient que la conduite potentiellement «illégale» de «quelques parlementaires» n’entraînera «probablement pas d’accusations criminelles» en raison des problèmes dans la protection des renseignements classifiés et des processus judiciaires.
«N’empêche, ce type de conduite est profondément malhonnête et même contraire aux serments et affirmations solennelles des parlementaires de servir les meilleurs intérêts du Canada», écrit-on.