Un rapport explore le lien entre la pénurie de la main d’oeuvre et le prix des logements
Radio-Canada
La pénurie de main-d'œuvre que connaît la province serait liée au prix croissant des logements. C'est ce que révèle un rapport de la Chambre de commerce de l'Ontario (COO).
Pour l’organisme, l'accessibilité des logements a un impact considérable sur la capacité des entreprises à attirer et à retenir les talents alors que 68 % des entreprises de la province continuent de signaler des pénuries de main-d'œuvre dans leurs secteurs respectifs, dit-elle. Dans la construction, plus de 22 000 postes sont toujours vacants.
L'inadéquation croissante entre l'offre et la demande de logements dans les communautés de l'Ontario fait qu'il est plus difficile pour les employeurs de combler les pénuries de main-d'œuvre, en particulier à l'heure où la concurrence mondiale pour les talents s'intensifie, estime Rocco Rossi, président-directeur général de la Chambre de commerce de l'Ontario.
Le rapport pointe l’inadéquation entre d’un côté les programmes de développement de logement et de l’autre les profils des ménages et leurs revenus, en ajoutant que ces programmes ne tiennent pas non plus compte des pressions socio-économiques externes, telles que l’augmentation du coût de la vie.
La raison de ce décalage, estime la CCO, est que les différents niveaux de gouvernement et l’industrie de la construction ne sont pas d’accord sur la définition de ce qu’est un logement abordable.
Un logement est considéré comme abordable lorsqu’il coûte moins de 30 % du revenu du ménage avant impôts, selon le rapport.
Alors que les politiques, programmes et flux de financement actuels en matière de logement ont tendance à utiliser des évaluations basées sur le marché pour déterminer les niveaux d'accessibilité par opposition aux évaluations basées sur le revenu.
Comme les taux du marché continuent d'augmenter en partie à cause de la faiblesse de l'offre, de la forte demande et de l'inflation, les logements considérés comme abordables sont de plus en plus hors de portée des ménages qui en ont besoin, estime le rapport.
Pour atteindre l'objectif provincial de construction de 1,5 million de logements d'ici 2031, il faudra que tout le monde mette la main à la pâte dit le rapport en appelant les secteurs privé, public et sans but lucratif à collaborer.