
Un référendum sur la péréquation en Alberta, et puis après?
Radio-Canada
Élections municipales, élections scolaires, élections sénatoriales et référendums, les Albertains qui iront aux urnes lundi vont retrouver dans l'isoloir plusieurs cases à cocher sur leur bulletin de vote. Parmi tous ces scrutins, celui sur l’avenir de la péréquation attire le plus d’attention dans le reste du pays, mais changera-t-il vraiment quelque chose?
L’article 36(2) de la Loi constitutionnelle de 1982 – l’engagement du Parlement et du gouvernement du Canada au principe des paiements de péréquation – devrait-il être retiré de la Constitution?
C'est par oui ou par non que les Albertains devront répondre à la question formulée par le gouvernement Kenney.
Même si le premier ministre admet lui-même que le résultat de ce référendum n’a pas le pouvoir de changer unilatéralement le programme fédéral qui assure un niveau équivalent de services publics entre provinces riches et pauvres, Jason Kenney espère obtenir un outil supplémentaire de négociation avec Ottawa pour revoir le calcul de la formule, qu’il juge désavantageux.
Les Albertains sont généreux envers le reste du pays, mais ils exigent que le reste du Canada, particulièrement le gouvernement fédéral, adopte des politiques qui nous permettent de développer nos ressources, résumait, plus tôt cette semaine, le premier ministre albertain.
Or, même une victoire du oui ne donnerait pas automatiquement à la province productrice de pétrole un levier pour exiger un meilleur traitement ou encore un recalcul de la formule complexe, croit le professeur de science politique et vice-doyen du Campus Saint-Jean, Frédéric Boily.
Du côté d’Ottawa et du côté des autres premiers ministres, on n'a absolument pas envie de discuter de cette question tout simplement, explique-t-il.