Un récidiviste de la violence conjugale coupable d’agression sexuelle sur d’ex-compagnes
TVA Nouvelles
Déjà reconnu coupable de violence conjugale sur une conjointe qui lui était complètement soumise, Mike Olivier a de nouveau été reconnu coupable d’agressions sexuelles et de voies de fait sur deux autres conjointes au début des années 2010.
«Il est de ces récits qui au terme d’une analyse objective, défient le sens commun et ne peuvent être crus», est-il écrit dans la décision contre l’homme de 30 ans. Le juge Denis Lavergne n’a pas manqué d’adjectifs pour écarter la version de l’accusé qui a présenté une défense de dénégation générale.
Pourtant, les deux victimes qui ont partagé la vie avec l’accusé entre 2011 et 2015 ont relaté des épisodes de violence «imprégnés de soumission» et de «maltraitance» lors de leur témoignage. L’une d’elles a notamment raconté avoir été soulevée du sol par la gorge lors d’une querelle.
Dans différents événements, les victimes ont été menacées d’un couteau, se sont fait écraser les doigts. Lors d’une autre chicane, l’une des victimes s’est également fait enfoncer une pièce de 10 sous dans la gorge. La victime «A» a été en couple pendant 9 mois avec Olivier, tandis que la victime «B», qui n’avait que 16 ans au début de la relation, a relaté sept épisodes de violence.
Les deux victimes ont été victimes de relations sexuelles non désirées tout au long de leur relation avec Olivier. Tant la victime «A» que la victime «B» a raconté «s’être laissée faire» pour «acheter la paix» en craignant les esclandres de l’accusé si elle refusait l’acte sexuel.
Lors de sa défense, Mike Olivier avait affirmé qu’il y avait toujours eu consentement avant l’acte sexuel, mais le juge Lavergne a retenu l’une de ses explications révélatrices. «On négociait de part et d’autre pour arriver à un consensus jusqu’à ce qu’elle accepte», avait expliqué l’accusé.
L’activité sexuelle est un acte volontaire et libre de toute contrainte. L’argument d’une négociation entre Olivier et ses victimes avant une relation sexuelle est «alambiqué et intrinsèquement stupéfiant» qui fait de toute façon preuve d’un consentement vicié.
Tout au long de sa décision, le juge a fait valoir que la version de Mike Olivier était; «saugrenu», «abracadabrante», «rocambolesque» ou «surréaliste» et a donc déclaré Olivier coupable des sept chefs d’accusation d’agressions sexuelles, harcèlement, menace de mort et voie de fait sur les deux victimes.
L’homme déjà reconnu coupable de leurre informatique et de contact sexuel dans le passé est en attente de sa peine pour son premier dossier de violence conjugale. La Couronne qui demande une peine de cinq ans dans le premier dossier pourrait exiger une peine encore plus importante pour ce dossier qui sera entendu en septembre.