Un projet de 9 M$ à Saguenay et à Sept-Îles pour mesurer l’impact des activités portuaires
Radio-Canada
Un projet pilote de près de 9 M$ permettra de mieux comprendre l’effet des activités portuaires sur la rivière Saguenay et sur le fleuve Saint-Laurent, à Sept-Îles, et développer un système d’alertes environnementales.
Des capteurs et des instruments de mesure seront installés afin de prélever des données sur la qualité de l'air, de l'eau et de l'environnement sonore.
Le projet pilote nommé Enviro-Actions est mené par l’Institut nordique de recherche en environnement et en santé au travail (INREST), situé à Sept-Îles. L’initiative adaptera des outils développés par l’Observatoire de veille environnemental de la baie de Sept-Îles, lancé en 2013.
Plusieurs partenaires investissent dans le projet annoncé jeudi au Pavillon des croisières, dans l'arrondissement de La Baie, au Saguenay. Québec octroie une aide financière de près de 3,7 M$ pour le projet.
À Saguenay, Rio Tinto investit 1,5 M$. Le Port de Saguenay et Promotion Saguenay contribuent à la hauteur de 575 000 $ chacun. Sur la Côte-Nord, le Port de Sept-Îles octroie pour sa part 2,5 M$ au projet.
Un corridor économique intelligent sera implanté à Saguenay, en installant les capteurs et instruments le long de la rivière. Un système d’alertes environnementales sera ainsi constitué, explique le président-directeur général du Port de Saguenay, Carl Laberge.
« Le but de ça, ça va être d'avoir une bonne connaissance en temps réel de notre environnement pour être capable éventuellement de réagir si jamais il y avait des enjeux. »
Des interventions rapides pourraient être menées. Par exemple, s'il y avait une fuite qui provenait d'un navire, qui ne serait pas visible à l'oeil nu, qui ne serait pas détectable d'une autre manière, on aura de l'instrumentation qui permet de mesurer certains paramètres dans l'eau. On serait capable de lancer une "enviro-alerte" rapidement et de réagir avant qu'il se passe quelque chose de plus grave, a-t-il ajouté.
Le projet sera mené jusqu’en 2026 afin d’évaluer son efficacité et d'envisager son déploiement au sein d’autres zones portuaires.