
Un programme pilote qui facilite l’immigration en Atlantique devient permanent
Radio-Canada
Les communautés et les entreprises de l’Atlantique pourront compter plus longtemps que prévu sur un programme fédéral qui facilite l’immigration dans la région.
Le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique a été lancé en 2017 et il devait se terminer le 31 décembre 2021. Mais il devient un élément permanent du système d’immigration au Canada, annonce le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser.
Grâce au succès du Programme pilote d’immigration au Canada atlantique et à l’accueil très favorable qu’il a reçu, je suis ravi d’annoncer qu’il deviendra permanent. À partir du 1er janvier 2022, ce programme deviendra le Programme d’immigration au Canada Atlantique, a déclaré Sean Fraser au cours d’une conférence de presse donnée vendredi matin.
Le programme aide les employeurs du Canada atlantique à embaucher des travailleurs étrangers qualifiés qui souhaitent immigrer dans la région et des étudiants étrangers qui souhaitent y demeurer après avoir obtenu leur diplôme.
Le programme a attiré plus de 10 000 nouveaux résidents permanents au Canada atlantique, selon le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. Les employeurs participants, notamment dans les soins de santé, l'hébergement, les services de restauration et la fabrication, ont fait plus de 9800 offres d'emploi, précise-t-il.
Le ministre Fraser souligne que plus de 90 % des candidats vivent toujours dans la région après un an. Il dit que ce taux de rétention est beaucoup plus élevé que celui de bien d'autres programmes.
Des représentants de chaque gouvernement des provinces de l’Atlantique ont aussi participé à la conférence de presse. Ils ont tous ajouté que les immigrants qui s’installent dans la région grâce au programme contribuent au développement des collectivités et répondent à des besoins de main-d’oeuvre dans leur province respective.
Le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique a subi des critiques au Nouveau-Brunswick, où seulement 27 % des nouveaux arrivants en 2020 parlaient français. Des organismes, dont la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, ont jugé ces résultats décevants et proposé en février dernier que la province se charge elle-même du dossier.
Le gouvernement fédéral veut faire tout ce qu’il peut pour favoriser l’immigration francophone dans la région, assure la ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique, Ginette Petitpas Taylor.