Un premier débat pour le rectorat de l’Université Laval
Radio-Canada
La course électorale du rectorat de l’Université Laval bat son plein depuis le début du mois. Cette fois-ci, deux candidats s’affrontent : Sophie D’Amours, la rectrice sortante, et Éric Bauce, un ex-vice-recteur qui s’était aussi présenté lors de la dernière campagne en 2017. Jeudi, ils se sont livrés à leur premier débat public.
Le journaliste et chroniqueur Simon Jodoin assurait l’animation du débat qui a porté sur cinq grands thèmes : l'enseignement, la recherche, la vie étudiante, l’attraction et la rétention du personnel ainsi que la bienveillance à l’Université.
Quelques enjeux plus chauds ou plus controversés sont entre autres venus s'immiscer dans les discussions, comme l’enseignement à distance avec la pandémie et la liberté d’expression dans les universités. Le financement de la recherche et des différents départements a également pris une place importante dans les échanges.
Voici quelques citations du débat.
« Les leviers numériques vont s'enrichir au cours des prochaines années notamment par l'arrivée du métavers, de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée. L'apprentissage par le jeu et par la simulation va faire partie de nos outils pédagogiques. »
« On a à l'Université des forces extraordinaires, on a des outils qu'on peut mettre à contribution dans le développement pédagogique. Il faut revoir notre politique d'enseignement à distance, ce n’est pas normal qu'on donne des cours comme les étudiants les appellent, des cours PDF. »
« La base de la liberté c'est le respect. C’est important dans une université de ne pas être d'accord, c’est ça qui fait avancer les choses, mais il faut laisser le choix aux gens. Le professeur ou le chargé de cours a le choix d’utiliser les outils qui sont à sa disposition. »
« On a été la première université à travailler avec un comité-conseil sur liberté d'expression qui a fait le tour et a proposé l’énoncé suivant : il faut enseigner ce qu'on a à enseigner dans la classe. C’est notre métier, c'est notre responsabilité, mais bien entendu, ça peut être difficile et il faut avoir le respect. »
« Je pense que la proposition d’un registre pour tous les projets qui sont réalisés avec des entreprises et des organismes va aider à les rendre plus transparents. Mais j’ai confiance en nos professeurs, en leurs capacités et en leur intégrité quand ils font le choix de faire un partenariat. C’est la base, c’est ce qu’on appelle la liberté universitaire. »