Un policier accusé après des tirs au fusil d'assaut faisant 2 morts à Paris
TVA Nouvelles
Un policier ayant tiré au fusil d'assaut dimanche dans le centre de Paris, faisant deux morts, alors qu'une voiture redémarrait précipitamment vers une patrouille, a été accusé mercredi pour «homicide volontaire» du conducteur, la légitime défense n'ayant pas été retenue à ce stade.
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Selon une source judiciaire, ce gardien de la paix de 24 ans a également été accusé pour «violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner» s'agissant du passager avant et pour «violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique» envers le passager arrière, qui a été blessé.
Le policier a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire «sauf exception», de paraître à Paris, d'entrer en contact avec le service de police auquel il appartient pendant six mois, d’exercer en tant que policier impliquant un contact avec le public, de port d’arme et de contact avec les victimes. Il a également une obligation de soins.
Dimanche peu avant minuit, une patrouille de cinq policiers s'était dirigée vers une voiture garée à contresens, feux de détresse allumés, dans le centre de Paris, selon le compte-rendu d'intervention de la police consulté par l'AFP.
Alors que les policiers s'approchaient de l'avant de la voiture, celle-ci a démarré et aurait «foncé vers un des fonctionnaires qui s'est écarté pour l'éviter», toujours selon ce compte-rendu.
«Le seul» policier sur place à être armé d'un fusil d'assaut a alors ouvert le feu sur le véhicule. Selon les premiers éléments de l'enquête, une dizaine de cartouches ont été tirées, «cinq ou six impacts ayant atteint les individus».
Ce gardien de la paix était équipé d'un HK G36, un fusil d'assaut acheté en urgence aux policiers et aux gendarmes après les attentats jihadistes meurtriers du 13 novembre 2015 à Paris pour pouvoir riposter aux tirs de kalachnikov.