Un policier à Toronto admet avoir volé des pilules saisies par la police
Radio-Canada
Le détective à la retraite Paul Worden a confessé en cour avoir utilisé à des fins personnelles des comprimés d'oxycodone saisis par la police.
Il a fait ces aveux en contre-interrogatoire le mois dernier lors de procédures judiciaires préalables à un procès pour le meurtre de Cardinal Licorish en 2018.
Me Monte MacGregor, l'avocat de l'un des deux accusés, a demandé à M. Worden s'il avait déjà mis la main sur de la drogue saisie comme élément de preuve durant des enquêtes. Une certaine quantité, a-t-il répondu à la barre.
Je ne me rappelle pas si c'était trois ou quatre comprimés de Percocet que j'ai gardés [dans cette affaire], a dit l'ex-détective de l'escouade des homicides. Il a affirmé qu'il s'en était servi pour traiter des douleurs chroniques. Durant le contre-interrogatoire, il a admis qu'il avait ainsi commis également une entrave à la justice.
Au total, l'ancien détective a admis avoir commis des vols dans les dépôts de la police sur une période de 18 mois, touchant 32 cas et deux affaires d'homicide.
M. Worden a raconté qu'il avait une prescription pour des antidouleurs, à la suite de blessures aux épaules et de douleurs au dos. Toutefois, face au stress dans sa vie personnelle et aux exigences de son poste au sein de l'escouade des homicides, il s'était mis à voler des comprimés saisis par la police parce qu'il épuisait rapidement les siens, a-t-il expliqué.
Les accusations contre le client de Me MacGregor ont été abandonnées la semaine dernière pour des raisons qui ne sont pas liées au vol de comprimés par M. Worden. Il est difficile de savoir si ses vols ont pu avoir un impact sur des procédures judiciaires.