Un peu du Canada dans le télescope spatial James-Webb
TVA Nouvelles
Véritable cadeau de Noël pour les astronomes du monde entier, le lancement du télescope spatial James-Webb samedi a une petite saveur bien canadienne.
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En effet, ce sont des scientifiques du pays qui ont eu pour mandat de développer le détecteur de guidage de précision (FGS) qui équipe le successeur du télescope Hubble, bien connu pour avoir offert aux Terriens des milliers de clichés dévoilant les splendeurs des merveilles de l’univers.
Véritable «GPS» de l’espace, ce dispositif développé par Honeywell pour l’Agence spatiale canadienne (ASC) permettra au télescope d’établir sa position avec exactitude et de bien cibler les objets célestes qu’il observera.
Le FGS offrira au télescope une extrême précision, au millionième de degré près, pour ses observations. «Cet appareil canadien est si sensible qu’il pourrait détecter un écart angulaire aussi minuscule que l’épaisseur d’un cheveu observé à un kilomètre de distance», a d’ailleurs donné en exemple l’ASC.
De plus, le Canada a fourni l’imageur et spectrographe sans fente dans le proche infrarouge, ou NIRISS, qui équipe le télescope James-Webb. Cet outil, destiné à capter le rayonnement infrarouge des objets observés, permettra notamment de déterminer la composition de l’atmosphère d’exoplanètes, soit des planètes se trouvant hors de notre système solaire.
L’étude de ce spectre permettra aussi au télescope d’observer les toutes premières galaxies de l’univers.
Ces deux outils ont coûté environ 178 millions $ en développement depuis 1998, a précisé Ottawa.
«Une fois de plus, le secteur spatial canadien repousse les limites de la science et, qui plus est, de l'astronomie. Le télescope Webb est la plus grande mission spatiale scientifique des 60 ans du programme spatial canadien», a souligné le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.