Un peu de fierté…et de douleur
Radio-Canada
Il fallait voir Brendan Gallagher rentrer au banc, plié en deux, souffrir le martyr, tout ça entre quelques visites éclair au vestiaire, pour comprendre à quel point le numéro 11 avait décidé que le Canadien n’échapperait pas ce match, mardi soir.
Mission accomplie pour le petit attaquant et sa bande qui ont tranché avec un voyage catastrophique dans l’Ouest américain grâce à une performance sans bavure ou presque, notre meilleur match de la saison dixit Jake Allen, pour l’emporter 3-0 contre les Red Wings.
Ce n’est pas comme si la preuve du courage du buteur de Vancouver devait encore être faite. Qui ne se souvient pas de son visage ensanglanté, les bras dans les airs dans la bulle à Toronto après s’être fait détruire la mâchoire par Matt Niskanen.
Mais Gallagher, à l’image de son équipe, traverse une crise existentielle en ce début de saison. Démontrer tout son ascendant sur le groupe par une prestation classique de la culture du hockey soit en acceptant la douleur sans se plaindre, pour le meilleur et pour le pire d’ailleurs, n’était certes pas anodin.
Dimanche, à Anaheim, le CH, par mesures préventives, a décidé de le retirer de la formation après la période d’échauffement. Il a fallu lui annoncer, évidemment. Dominique Ducharme, qui passait par là, a entendu quelques jurons bien sentis. Les effets secondaires du vicieux coup dans les valseuses encaissé un petit mardi à Seattle? Difficile à dire.
Toujours est-il qu’il n’était pas question de l’écarter cette fois.
Il aurait fallu que je l’attache pour qu’il ne joue pas ce soir.