
Un pape qui aimait le monde
Le Journal de Montréal
Ouverture à l’homosexualité, critiques contre Trump, franc-parler controversé: le pape François, souverain pontife hors norme, s’est éteint à 88 ans hier matin, au lendemain de Pâques, après avoir subi un AVC.
C’est le Vatican qui a annoncé sa mort «à sa résidence au lundi de Pâques» peu avant 4h (heure de Montréal) et 10h (heure de Rome).
La veille, à l’occasion de la fête pascale, Sa Sainteté s’était offert un bain de foule en «papamobile» sur la place Saint-Pierre au Vatican même s’il paraissait épuisé.
Il avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l’avis des médecins. Ceux-ci lui avaient prescrit un repos de deux mois après son hospitalisation de 38 jours débutée à la mi-février pour une double pneumonie qui l’avait beaucoup affaibli.
La nouvelle de son décès a suscité une vague d’émotions partout dans le monde, à commencer par la place Saint-Pierre qui a attiré des milliers de fidèles venus pleurer sa mort.
Originaire de l’Argentine, Jorge Mario Bergoglio de son vrai nom s’est engagé sans relâche pour la défense des migrants, la justice sociale et l’environnement en 12 ans de pontificat. Il parlait plusieurs langues, dont l’espagnol, l’anglais et le français.
Le souverain pontife a détonné par rapport à ses prédécesseurs quant à son ouverture à l’homosexualité, en autorisant pour la première fois en 2023 les prêtres catholiques à bénir les unions de personnes de même sexe.