
Un pédophile est incriminé par des aveux découverts dans sa cellule
TVA Nouvelles
Un détenu du pénitencier de Port-Cartier devra rester derrière les barreaux trois ans de plus après la découverte dans sa cellule d’une lettre dans laquelle il confesse des attouchements sur des enfants.
Phillippe Ovid Poisson, 29 ans, a commis des agressions sexuelles à l’endroit de trois enfants âgés de six, huit et 11 ans, en 2017, à Gatineau. Le crime serait passé inaperçu si ses effets personnels n’avaient été fouillés en détention.
«La lettre [dans laquelle il avoue ses crimes] a été trouvée [par les autorités carcérales] lors d’une fouille au moment d’un transfert [d’un établissement de détention à un autre]», a précisé en entrevue la procureure de la Couronne dans ce dossier, Marie-Josée Genest.
Poisson est détenu à Port-Cartier, sur la Côte-Nord, pour d’autres crimes commis il y a près de quatre ans. Dans un moment de crise, il avait mis le feu à un bloc-appartements et avait menacé de tuer son coloc.
Il devait recouvrer sa liberté à la fin du mois, mais, jeudi matin, au palais de justice de Gatineau, il a plaidé coupable pour les abus sexuels mentionnés dans la lettre retrouvée dans ses effets, ce qui lui a valu l’ajout de trois nouvelles années de détention.
«Monsieur Poisson a un parcours [de vie] très particulier», a mentionné Me Genest lors de l’audience, jeudi, précisant que le délinquant n’avait pas d’antécédent judiciaire en matière de crime sexuel au Canada, mais qu’il en avait chez nos voisins du sud. «Il a été détenu dans un hôpital psychiatrique aux États-Unis à partir de 11 ans jusqu’à l’âge de 18 ans [pour ce type de crime]», a-t-elle ajouté.
L’individu – qui est citoyen canadien - a finalement été expulsé des États-Unis et a atterri en Colombie-Britannique où il lui a été ordonné de ne pas troubler la paix. Or, peu de temps après son retour au Canada il faisait déjà l’objet de mandats d’arrestation pour divers délits. Selon des médias locaux, le détachement de Penticton de la Gendarmerie royale du Canada le considérait en outre comme un pédophile à haut risque.
Jeudi, devant le tribunal, Poisson a émis des remords, s’excusant auprès de la famille qui lui avait fait confiance en l’accueillant à Gatineau, soit la famille de ses jeunes victimes. En plus des trois années d’incarcération supplémentaires qui lui ont été imposées, il figurera sur le registre des délinquants sexuels pour 20 ans et devra fournir un échantillon d’ADN.