Un pédo récidiviste écope d’une peine «à durée indéterminée»
TVA Nouvelles
Un pédophile récidiviste qui s’en était pris à une fillette de 5 ans dans les vestiaires d’une piscine publique a écopé d’une peine « à durée indéterminée », ce qui revient pratiquement à l’enfermer et à jeter la clé.
« Une mesure moins sévère ne protégera vraisemblablement pas de façon suffisante le public », a tranché la juge Silvie Kovacevich la semaine passée avant de condamner Steve Hurdle, au palais de justice de Montréal.
C’est qu’Hurdle, 42 ans, est incapable de contrôler ses pulsions sexuelles. En 2001, il avait reçu une première condamnation pour une agression sexuelle et des voies de fait.
Quatre ans plus tard, il avait récidivé en s’en prenant à une fillette de 4 ans, dans un Dollarama de Sherbrooke.
Il a ensuite récidivé en agressant sexuellement une enfant de 5 ans, en 2014, à Montréal.
« Les séquelles [sur la victime] sont multiples, et seuls le temps et le soutien approprié pourront lui permettre de surmonter cette épreuve qu’aucun enfant ne devrait vivre », a commenté la magistrate, en soulignant le travail des proches qui lui ont offert un « soutien indéfectible ».
Pour la Couronne, c’était toutefois la victime de trop. Car même si elle avait déjà obtenu dans le passé l’étiquette pour qu’il soit « à contrôler », ça n’avait pas empêché Hurdle de récidiver.
Cette fois, elle a réclamé qu’il soit déclaré délinquant dangereux, et qu’il ne puisse plus sortir avant une période « indéterminée ». Il s’agit, avec la perpétuité, de la sentence la plus sévère qui puisse être infligée au Canada.
Pour appuyer sa demande, la poursuite a déposé de nombreuses preuves, dont des rapports d’experts et d’autres, carcéraux, faisant état des risques élevés de récidive.