
Un organisme tente d’outiller les candidats de la diversité en vue des élections scolaires
Radio-Canada
À chaque élection, trouver des candidats issus des communautés racisées est un défi. Afin de tenter de multiplier leur présence sur les bulletins de vote en octobre prochain, le Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones (MOFIF) a lancé le programme Course électorale: Pourquoi pas vous?. L’objectif est de mieux outiller les candidats qui souhaitent devenir conseillers scolaires.
La série d'ateliers de formation et d’accompagnement, qui ont commencé le 21 juin et se poursuivent en ligne le 5, 9 et 12 juillet, a pour but d'encourager les membres des communautés culturelles à poser leur candidature en tant que conseiller scolaire.
Nous voulons vraiment donner une chance réelle aux personnes racisées, affirme la directrice générale du MOFIF, Carline Zamar. Nous voulons les outiller, dit-elle.
L’organisme, qui collabore avec l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) et l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO), estime qu’il est important que les candidates sachent dans quoi elles se lancent avant de poser leur candidature.
De son côté, le directeur général de l’association franco-ontarienne des Conseils scolaires catholiques, Yves Lévesque croit qu’il est important d’inclure la diversité culturelle dans les Conseils scolaires. C'est important pour nous qu’il y ait une diversité plus grande parce qu’on ne retrouve pas ça sur nos tables de Conseils, dit-il.
« C’est toujours bénéfique pour des organisations d’avoir des membres du Conseil d'administration qui sont issus de diverses communautés [...] pour les rendre efficients dans leurs travaux. »
Mme Zamar affirme également que plus de représentativité de la diversité dans les Conseils scolaires favorise l’épanouissement des jeunes. C’est aussi important pour la survie de notre francophonie, croit-elle.
« Si on veut que ces familles, ces enfants construisent un vrai sentiment d’appartenance, si l'on ne veut pas qu’ils disparaissent après dans des écoles anglophones, nous devons nous assurer de connaître les nouveaux besoins [...] ça commence par la représentativité. »
La directrice générale croit que l’enjeu de la représentativité de la diversité est reconnu. Elle plaide toutefois pour un rétablissement de la justice sociale en équipant les personnes racisées pour les élections des conseillers scolaires prévues en octobre.