Un organisme manitobain veut accompagner les enseignants francophones en début de carrière
Radio-Canada
Près de 200 personnes ont assisté, vendredi, à l'Assemblée générale annuelle des Éducatrices et éducateurs francophones du Manitoba (ÉFM) à Winnipeg au cours de laquelle l’organisme a plaidé en faveur des actions pour la rétention des enseignants francophones dans la province.
Pour la plupart des éducateurs réunis, l'un des principaux enjeux est la rétention du personnel. C’est ce que pense Yedidia Ngoy, enseignante en classe de maternelle à l’École La Source à Shilo au Manitoba, rattachée à la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM).
« Au Manitoba, surtout dans un contexte minoritaire, on a toujours besoin d'enseignants francophones. C'est pourquoi la DSFM travaille étroitement avec l'Université de Saint Boniface pour encourager les étudiants à s'orienter en éducation. »
Cette année l'organisme ÉFM mise sur l'accompagnement des jeunes enseignants grâce à un programme de mentorat et de bourses. L’enseignante Yedidia Ngoy, aussi membre du comité des communications de l'organisme salue l'initiative. Dans notre métier au quotidien, il y a toujours des défis, alors nous avons toujours besoin de nous former, souligne-t-elle.
La présidente de l'organisme, Lillian Klausen, explique qu'une partie des enseignants francophones des programmes de langue française ou d'immersion abandonnent leur emploi cinq ans ou moins après le début de leur carrière.
Accompagner les enseignants, leur offrir des appuis, des services, des ressources pour pouvoir répondre à leur cheminement en tout début de carrière est l’une de nos priorités, estime-t-elle.
Et pour l’année qui arrive, les projecteurs sont orientés en direction des femmes. Depuis deux ans, le groupe de femmes en leadership scolaire de l'organisme travaille pour la création d’un comité permanent. Vendredi, ce comité a été officiellement approuvé.
L’objectif est de donner confiance aux femmes en leurs capacités. Elles représentent presque 75% pourtant, on les voit rarement occuper des postes à responsabilités, soutient Lillian Klausen.
Ce nouveau comité permanent pour femmes en leadership scolaire espère voir davantage de femmes occuper des postes de responsabilité.