Un ordinateur par élève dès la 5e année dans des écoles de Québec
TVA Nouvelles
À Québec, tous les élèves des écoles primaires du centre de services des Premières-Seigneuries recevront un ordinateur portable en cinquième et sixième année d’ici juin. La décision ne fait toutefois pas l’unanimité : des parents applaudissent, mais d’autres s’y opposent.
L’initiative «a fait pratiquement l’unanimité du conseil d’administration, des directions d’établissement et des équipes-écoles», affirme Martine Chouinard, secrétaire générale des Premières-Seigneuries.
Lors d’une séance du conseil d’administration cet automne, plusieurs parents ont en effet salué l’initiative, a pu constater Le Journal.
D’autres ont toutefois sourcillé en apprenant qu’un Chromebook – un ordinateur portable produit par Google – sera mis à la disposition de leur enfant, y compris pour faire les devoirs à la maison, selon des politiques d’utilisation qui varient d’une école à l’autre.
Sébastien St-Pierre, qui est père de trois enfants, dénonce haut et fort cette décision. Il a déjà beaucoup de difficulté à gérer le temps d’écran de son fils de 12 ans, Jacob, devenu accro aux jeux vidéo pendant la pandémie avec l’école en ligne, affirme-t-il.
M. St-Pierre lui a sérieusement restreint l’accès à la tablette et à l’ordinateur familial, mais voilà qu’un autre appareil, fourni par l’école, a fait son apparition à la maison. «Je trouve ça complètement stupide, ça n’a pas de bon sens. À cet âge-là, ils ne sont pas assez matures et responsables pour gérer un appareil eux-mêmes», lance-t-il.
Il faut alors redoubler d’efforts pour bien encadrer la période des devoirs à la maison, afin de s’assurer que l’écran est bel et bien utilisé pour les travaux scolaires, ce qui est loin d’être toujours le cas, déplore-t-il.
Les dernières semaines lui ont donné raison. Jacob a voulu jouer en ligne à Fortnite, la nuit, avec son ordinateur de l’école. «J’ai été obligé de dire à l’école que je ne voulais plus voir l’ordinateur à la maison», laisse tomber M. St-Pierre. Mais le garçon rapporte quand même parfois l’appareil à la maison, à l’insu de son enseignante.
Au centre de services scolaire, on affirme toutefois que «dans l’ensemble», la situation est bien reçue par les parents. «Souvent ce n’est pas le premier appareil pour l’élève. L’élève apprend à faire la différence entre l’appareil pour son travail d’étudiant et ses autres appareils destinés au loisir», indique Mme Chouinard.