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Un nouveau service communautaire mobile pour aider les itinérants
Radio-Canada
Un nouveau service communautaire mobile sillonne les rues du centre-ville de Montréal, depuis quelque temps, pour aller à la rencontre des personnes itinérantes. Les intervenants à l'intérieur de la fourgonnette font, entre autres, les déclarations de revenus et les demandes de renouvellement de la carte d'assurance maladie, une première étape vers le logement.
L'objectif est d'aller voir les gens qui vivent dans l'espace public, qui ne veulent pas ou qui ne peuvent pas aller dans les refuges, pour leur offrir des services qui peuvent les aider à sortir de l'itinérance.
Un service juridique communautaire s'y tient chaque semaine. Depuis deux mois, c'est la déclaration de revenus qui est le service le plus demandé. L'intervenant Nicolas Singcaster a d'ailleurs reçu une formation de l'Agence du revenu du Canada pour pouvoir répondre à la demande. Il en a fait plus d'une trentaine, ces dernières semaines.
Il faut avoir fait ses impôts et avoir ses pièces d'identité pour avoir accès au logement, explique Émilie Fortier, directrice des services d'urgence à la Mission Old Brewery.
C'est la compagnie Telus qui a mis en place ces services de santé communautaires mobiles dans les grandes villes canadiennes. Celui de Montréal est l'un des seuls à se consacrer aux personnes itinérantes.
Il consiste en une fourgonnette blanche, à l'effigie de Telus et de la Mission Old Brewery. À l'intérieur, on trouve une section avec un lit, un lavabo, des produits de premiers soins et, dans une autre section, qui s'ouvre vers l'extérieur, une petite table et deux bancs.
Pour le moment, Telus paie les coûts d'exploitation du service communautaire mobile, mais les responsables essaient d'aller chercher d'autres sources de financement qui permettraient d'offrir le service le soir, pour aller à la rencontre d'une autre clientèle.
La fourgonnette devrait d'ailleurs se rendre dans d'autres quartiers de la ville dans les prochaines semaines, explique Émilie Fortier.
On a ciblé certains quartiers qui semblent en avoir davantage besoin, comme Lachine, Rosemont et Villeray. Il y a des situations à Montréal-Nord aussi, énumère-t-elle. D'ici deux ans, tout ce qui est dans NDG, c'est une autre population, mais on voit une augmentation de l’itinérance visible dans les espaces publics, une surutilisation des services des centres de jour.