Un nouveau propriétaire sur deux tente d’évincer ses locataires, selon le RCLALQ
TVA Nouvelles
Une hausse marquée du nombre d’évictions a été notée par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), qui dresse un portrait sombre de la situation actuelle.
Selon les données que l’organisme a présentées mardi matin, 53% des tentatives de reprise et d’éviction sont effectuées par des propriétaires ayant acquis l’immeuble depuis moins d’un an.
«Dans de nombreux cas, il s’agit de propriétaires qui veulent ‘’optimiser’’ leur investissement en évinçant les locataires pour ensuite augmenter abusivement les loyers», a expliqué Maxime Roy-Allard, porte-parole du RCLALQ.
Dans les 874 dossiers examinés par l’organisme, la moitié visaient des locataires qui occupaient leur logement depuis 10 ans, et le tiers y habitaient depuis 15 ans.
Afin de contrer la problématique, l’organisme demande que la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, intervienne afin de protéger les locataires.
Le RCLALQ réclame notamment le retrait des dispositions du Code civil du Québec qui permettent l’éviction aux fins de subdivision, agrandissement et changement d’affectation.
L’organisme demande aussi d’interdire les reprises de logements dans les secteurs où le taux d’inoccupation est inférieur à 3%, et réclame que les indemnités versées aux locataires soient augmentées à l’équivalent de 12 mois de loyer.
Cela, en plus d’un registre des loyers et leur contrôle obligatoire afin d’éviter les augmentations rapides à la suite d’une éviction.