Un nouveau groupe conservateur souhaite rallier les électeurs plus modérés
Radio-Canada
Un nouveau groupe de réflexion souhaite « donner une voix » aux militants conservateurs plus modérés, au Canada. Le ministre de l’Éducation du Nouveau-Brunswick Dominic Cardy, qui est au cœur de ce mouvement, estime que de nombreux citoyens sont « tannés d’être dominés par des extrémistes à gauche et à droite ».
La première conférence du groupe Centre Ice Conservatives se tiendra à Edmonton, en Alberta, le 11 août.
L’ancienne première ministre libérale de la Colombie-Britannique Christy Clark prononcera le discours d’ouverture. Dominic Cardy participera à l'événement à titre de président du comité consultatif du groupe, aux côtés de conservateurs bien connus tels que l'ex-sénatrice Marjory LeBreton, l'ex-ministre fédéral Peter Kent et la chroniqueuse Tasha Kheiriddin.
Center Ice Conservatives n’est pas un parti politique, mais plutôt un regroupement qui veut brasser des idées. Il dit rejeter le wokisme de la gauche, tout comme le populisme de la droite. Ses membres favorisent une approche conservatrice sur le plan fiscal, mais progressiste sur les enjeux sociaux.
Nous sommes là pour dire que la grande majorité de la population canadienne qui se place au centre, entre la gauche et la droite, nous sommes là pour les défendre, pour leur donner une voix, lance Dominic Cardy.
« On a vraiment besoin de défendre le centre, défendre ce qu’on a et donner un plan pour améliorer les choses qui ne marchent pas au Canada. »
Le groupe suit évidemment de près la course à la direction du Parti conservateur du Canada, dont le vainqueur sera connu le 10 septembre.
Pour Dominic Cardy – qui a été chef du Nouveau Parti démocratique du Nouveau-Brunswick avant de faire le saut au Parti progressiste-conservateur – la création de ce groupe était nécessaire depuis quelques années. Il croit que le pays se doit d’avoir un plan pour gérer la crise économique actuelle et pour défendre les droits acquis et les programmes sociaux du pays.
On a besoin de retourner le pouvoir aux gens, de prendre leurs propres décisions, mais on ne peut pas utiliser le pouvoir de l’état pour enlever les droits acquis des gens et des fois, c’est ça qu’on entend des militants au tour du Parti conservateur et aussi des autres partis et c’est ça qui est inacceptable , lance-t-il.