Un musée de T.-N.-L. fête les 40 ans de la découverte de son calmar géant
Radio-Canada
Il y a 40 ans, en novembre 1981, un visiteur inattendu a échoué sur la plage de Hare Bay, à Terre-Neuve : un calmar géant de huit mètres de long.
La carcasse du céphalopode, un prédateur vorace des fonds marins, a été étudiée par des chercheurs de l’Université Memorial avant de devenir l’une des attractions les plus appréciées du musée provincial, The Rooms.
C’est sûr que c'est un animal qui n'a pas été récolté frais, disons, explique Nathalie Djan-Chekar, gestionnaire des collections d'histoire naturelle du musée, en soulignant la soupe de glycol et de fongicides utilisée pour préserver le calmar et permettre son exposition.
Il n’y a pas beaucoup de musées dans le monde qui ont des calmars géants, se réjouit-elle. Terre-Neuve-et-Labrador a été très importante dans les connaissances qu’on a sur les calmars géants.
La présence du calmar géant au musée aide à raconter une partie intégrale de l’histoire maritime de Terre-Neuve-et-Labrador. L’explorateur George Cartwright a repéré un calmar géant dans les eaux côtières de la province en 1785. Au 19e siècle, les premières carcasses ont été récoltées et disséquées par le révérend Moses Harvey.
Pour souligner l’anniversaire de la découverte du calmar, le musée organise cette semaine une série d’événements et une nouvelle vitrine. Il expose, entre autres, le bec d’un calmar géant, qui ressemble à celui d’un perroquet, et une turlutte énorme construite par le chercheur de l'Université Memorial, Fred Aldrich, pour tenter d’attraper un des monstres marins dans les années 1970.
Depuis 1981, le calmar géant a perdu sa couleur originelle, une teinte rougeâtre. Les conservateurs du musée ont déjà rattaché certains tentacules, raconte Mme Djan-Chekar.
Il y a eu quelques travaux de couture à différents endroits pour nous assurer que le spécimen reste intact, en ajoutant que la carcasse du calmar a inévitablement commencé de décomposer avant d’être préservée.
C’est sûr qu’il y a des morceaux qui vont tomber ou devenir fragiles. [...] Souvent, pour des invertébrés comme ça, on commence par du formol qui donne une rigidité au tissu, et une fois que ça, c’est fait, le spécimen se préserve très bien pour des années et des années.