Un milieu de vie destiné aux autistes adultes verra le jour à Gaspé
Radio-Canada
Une maison comprenant 12 appartements dédiés à une clientèle adulte et vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) verra officiellement le jour au centre-ville de Gaspé. L'organisme Demeure toi est derrière cette initiative, qui a reçu une aide financière de 3,8 millions de dollars.
Cette initiative fait partie des cinq nouveaux projets de logements abordables en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine financés par Québec et Ottawa. L'annonce en ce sens a été faite la semaine dernière.
Les Chevaliers de Colomb de Gaspé ont consenti à vendre leur bâtiment du centre-ville, qui sera réaménagé pour accueillir les futurs résidents. La proximité des différents services contribuera, selon Demeure toi, à favoriser leur autonomie.
Des salles de rencontres et des locaux dédiés à des activités s'ajouteront aux unités. Une cuisine collective est également dans les cartons. Dans une phase deux, on aimerait pouvoir avoir un centre d’activités de jour, mais pour la clientèle externe qui vit avec l’autisme, précise la présidente de Demeure toi, Claudine Dupuis.
Cette dernière explique que l’immeuble n’en sera pas un ordinaire, puisque tout sera pensé et prévu en fonction de ses futurs locataires.
« Il faut tenir compte des particularités des personnes autistes. Elles ont une dimension sensorielle très développée. On ne peut pas mettre de néons et il faut que ce soit insonorisé. »
Une intervenante de l’Université Laval accompagnera d’ailleurs Demeure toi dans l’aménagement des lieux afin que les futurs résidents s’y sentent bien. Par exemple, il faudra éviter les couleurs vives ainsi que les planchers comportant des motifs.
Moi, j’y crois beaucoup qu’un environnement adapté peut vraiment favoriser l’épanouissement de ces personnes-là, lance Claudine Dupuis, elle-même maman d’une jeune femme autiste.
Claudine Dupuis dit d’ailleurs avoir vécu un immense soulagement lorsqu’elle a été informée que le projet verrait officiellement le jour. Tous les parents avec qui j’ai parlé me l’ont mentionné. On a peur du jour où l’on ne sera plus capable d’accompagner [notre enfant], indique-t-elle.