Un Marc-André Barriault plus équilibré pour affronter Jordan Wright
Radio-Canada
Dans le milieu des sports de combat, on entend souvent que l’important n’est pas de tomber au tapis, mais bien la façon dont on se relève. Marc-André Barriault veut prouver qu’il est capable de se relever alors qu’il vient d’arriver à Las Vegas où il doit affronter Jordan Wright samedi dans l'Ultimate Fighting Championship (UFC).
Le Gatinois remplace au pied levé le Russe Roman Kopylov au UFC Fight Night, deux mois seulement après une mise hors de combat, subie en seulement 16 secondes, face à Chidi Njokuani en février dernier.
Je suis resté avec un goût amer de ma dernière performance, il n'y a pas vraiment eu de dernier combat, ça s'est passé rapidement, lance Barriault pour expliquer son retour rapide dans l’octogone. Quand mon agent m’a téléphoné, je lui ai demandé cinq minutes pour parler à mon entourage. Ils m’ont tous dit qu’ils seraient là pour moi si je me sentais prêt.
Le combattant québécois de 32 ans ne s’en cache pas, il se sentait fatigué avant son dernier duel. Il ne cherche aucune excuse, mais le volume d’entraînement au gymnase Sanford MMA, en Floride, avait peut-être un peu trop malmené son corps. Depuis son dernier combat, il cherche un équilibre.
La qualité l’emporte sur la quantité. J’ai mis ça de l’avant dans tous les aspects de ma vie récemment. Je travaille avec des coachs [axés sur le] mental. C’est l’humain qui drive l’athlète. Des fois, le sentiment de culpabilité m’envahissait quand je pensais que je n'en faisais pas assez, explique Barriault.
Des fois, ce sport t’amène à penser que, si tu ne t’entraînes pas, ton adversaire en fait sûrement plus. Ça t'envahit et ça joue dans ta tête. J’ai appris à m'écouter et à m'assumer. Si ça me tente de prendre une ou deux journées pour me relaxer, reposer ma tête et mon corps et revenir en force, je le fais. Je ne dis pas que j’ai l'équilibre parfait, mais j’ai trouvé quelque chose, ajoute celui qu’on surnomme PowerBar.
Barriault en a fait du chemin depuis son premier combat dans l’Ultimate Fighting ChampionshipUFC, à Ottawa, en mai 2019. Il sait que son parcours a été les montagnes russes depuis trois ans.
Il ne compte que deux victoires, un gain annulé après avoir échoué à un test antidopage et quatre défaites dans lesquelles il a bien tiré son épingle du jeu, la plupart du temps. Le combattant veut encore lancer le message qu’il est spectaculaire et qu’il est prêt à tout pour garder sa place au plus haut niveau.
Le fait est que je livre la marchandise, j’apprends chaque fois dans l’adversité, je m’améliore et je reviens spectaculaire. L’Ultimate Fighting ChampionshipUFC aime ça, tu sais. Je suis toujours game, [je n]’ai jamais dit non. Je gagne mes privilèges, ce n'est pas donné, dit Barriault, convaincu.