Un manque de surveillants dans plusieurs écoles en Abitibi-Témiscamingue
Radio-Canada
En Abitibi-Témiscamingue comme dans l'ensemble du Québec, plusieurs écoles font face à un manque criant de surveillants et d'éducateurs en service de garde.
Les horaires brisés et le salaire seraient les principales difficultés pour attirer la main-d'œuvre. En effet, les surveillants et les éducateurs en service de garde travaillent seulement le matin, le midi et en fin de journée.
On parle de travailleuses qui doivent faire une heure et demie le matin, revenir une heure et demie sur l’heure du dîner et poursuivre pour faire entre une heure et demie et trois heures l'après-midi. Tout ça, ça nuit beaucoup à l’attraction et la rétention de personnel, constate Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec pour la CSN, qui représente les surveillants et les éducateurs en service de garde pour les Centres de services scolaire (CSS) Harricana et Lac-Abitibi.
Selon le CSS Harricana, la pénurie de surveillants et d’éducateurs est assez importante, et le CSS de Rouyn-Noranda rapporte en manquer aussi.
Les CSS de l’Or-et-des-Bois et du Lac-Témiscamingue rapportent que même si tous les postes sont présentement pourvus, les listes de remplacement sont vides.
La situation reste quand même fragile. Si plusieurs tombaient en arrêt, en congé, ou si plusieurs décidaient de quitter, rappelle Félix-Antoine Lafleur.
Les surveillants et les éducateurs en service de garde travaillent seulement le matin, le midi et en fin de journée, ce qu’on appelle des horaires brisés. Ce nombre d’heures réduit implique donc moins d’heures payées.
Si on met des conditions de travail et qu’on favorise des horaires plus complets, avec des gens qui ont l’expertise déjà, on vient de régler une partie de la pénurie de main-d'œuvre parce que les gens ne partiront pas pour aller ailleurs, ils vont rester, croit le président de Fédération du personnel de soutien scolaire, associée à la CSQ, Éric Pronovost.
Selon le président de cette fédération nationale, le gouvernement doit poser des gestes concrets, c’est-à-dire revoir la gestion des horaires afin de les rendre plus attractifs.