
Un long parcours pour offrir du boeuf local sur les tablettes Un long parcours pour offrir du boeuf local sur les tablettes
Radio-Canada
Pour vendre ses produits, le producteur de bœuf, Pierre-Luc Létourneau collabore avec les propriétaires de la Boucherie du Brack, située à une dizaine de kilomètres de chez lui. Ses bêtes élevées en Abitibi-Ouest doivent toutefois parcourir des centaines de kilomètres pour se rendre à l’abattoir de Terrebonne. Un non-sens pour les entrepreneurs.
La copropriétaire de la Boucherie du Brack de La Sarre déplore aussi la complexité du processus. Fanny Dupras veut sensibiliser la population à cet enjeu et valoriser toutes les pièces du bœuf.
Le boeuf Angus de la ferme Adjulo sera vendu du 1er au 3 décembre à la Boucherie du Brack.
Ces journées-là, dit-elle, il va seulement avoir ça dans mon comptoir pour vraiment faire comprendre aux gens toutes les pièces qu’il y a. Que quand tu arrives et que tu as envie de manger un steak français et qu’il n’y en a plus, je vais peut-être essayer de te proposer autre chose. Ces trois jours-là, ce sera vraiment pour sensibiliser.
Le manque d'abattoirs dans la région est dénoncé depuis de nombreuses années. À Rouyn-Noranda, la Boucherie des Praz annonçait en décembre 2020 la construction d’un abattoir.
Oui il y a l’abattoir des Praz. De bons amis à nous aussi, mais ce qu’ils ont c’est un abattoir de proximité. Un abattoir de proximité peut abattre des animaux qu’eux vont vendre dans leur boucherie ou dans leur centre de vente. [...] Ils ont un projet de devenir un abattoir provincial, ils travaillent encore là-dessus, j’en ai reparlé avec Sylvain hier, mais ce n’est pas évident, affirme Pierre-Luc Létourneau.
Il explore lui aussi d'autres avenues.
C’est un premier essai et on verra pour la suite, précise-t-il. On a peut-être une demande d’ouverture du côté du MAPAQ : “est-ce que l'abattage à la ferme serait une solution?