Un labo de coke sophistiqué au milieu des Laurentides
Le Journal de Montréal
Un groupe de narcotrafiquants liés à la pègre libanaise aurait exploité dans le plus grand secret un laboratoire sophistiqué de production de cocaïne, au cœur des Laurentides.
Ne cherchez pas une plantation de coca au bout d’un cul-de-sac de Lachute, vous n’en trouverez pas. La plante servant à confectionner la cocaïne pousse sous le soleil de l’Amérique du Sud, principalement en Colombie, au Pérou et en Bolivie.
Ce qu’une équipe de filature du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a déniché dans un coin isolé des Laurentides, au printemps 2017, c’est plutôt un laboratoire destiné à la multiplication de cette drogue dure.
Dans un garage adjacent à une résidence inhabitée du chemin Thomas-Gore, les limiers ont saisi tout un arsenal : cinq fours à sécher la cocaïne, une presse hydraulique, une machine à sceller, des moulins à moudre, des balances, des moules, différents logos et des masques ultra-performants.
« Celui-là, c’est un des [laboratoires les] plus sophistiqués que j’ai vus de ma carrière », a relaté Martin Bernard, au palais de justice de Saint-Jérôme, à l’été 2021.
Le policier comptant plus de 20 ans d’expérience témoignait dans le cadre de l’enquête préliminaire de Joseph Frenn. Le Lavallois de 32 ans est inculpé de possession en vue de trafic et de production de cocaïne, une accusation rarement vue devant les tribunaux québécois.
Il subira son procès cet automne.
Procédé complexe
Selon nos sources, Joseph est le cadet des quatre frères Frenn, qui étaient dans la mire de la police dans le cadre du projet Affliction, qui concernait un trafic de stupéfiants à grande échelle.