Un juge entend vendredi la contestation de Shelly Glover sur l’élection au PC
Radio-Canada
Un juge de la Cour du Banc de la Reine entend vendredi la contestation de Shelly Glover au sujet des résultats de la course à la direction du Parti progressiste-conservateur du Manitoba tenue au début de l'automne, qui a couronné Heather Stefanson.
Les deux parties seront présentes dans la salle d'audience. La première ministre Heather Stefanson y a obtenu le statut d'intervenante.
Le 30 octobre, le décompte final donnait la victoire à Mme Stefanson par 363 voix. Déclarée première ministre désignée, Heather Stefanson a obtenu 8405 votes des délégués du parti alors que Shelly Glover a reçu 8042 votes.
Mme Glover prétend qu’il y a eu des irrégularités lors du comptage des votes et souhaite que la Cour annule les résultats et ordonne une autre élection.
Elle s'est entre autres basée sur une feuille de calcul qui a été fournie à son équipe de campagne le matin du dévoilement des résultats, qui indiquait un nombre de votes moindre que celui annoncé plus tard en soirée.
L’avocat du Parti progressiste-conservateur, Harley Schachter, a fait valoir la semaine dernière pendant son contre-interrogatoire des déclarations sous serment que la feuille de calcul comportait des erreurs, de sorte qu’elle n’était clairement pas censée être utilisée comme un reflet du vote total.
Le président du parti, Tom Wiebe, affirmait quant à lui que la feuille n’était pas destinée à être le décompte final, mais plutôt à dire qui avait voté.
Un des scrutateurs de l'équipe de Shelly Glover, l'ancien policier de Winnipeg Kevin Cook, a déclaré sous serment qu’il a vu des urnes non sécurisées être déplacées hors de la salle où les votes étaient comptés à l'hôtel Victoria Inn. Une allégation remise en question par M. Schachter, lors de son contre-interrogatoire.
En vertu de l'article 191 de la Loi électorale, un juge qui entend une demande de contestation d'une élection a quatre options. Il peut déclarer que le candidat élu a qualité pour exercer sa charge, que le candidat élu n'a pas qualité pour exercer sa charge et que le siège est vacant, que l'élection est valide ou que l'élection est invalide et que le siège est vacant.