Un intérêt marqué pour de petites résidences secondaires à Victoriaville
Radio-Canada
Victoriaville a peut-être une partie de la solution pour contrer la pénurie de logements. C'est que la Ville permet la construction de résidences secondaires sur un terrain résidentiel. L’engouement pour ce type de projet semble maintenant exploser, selon un entrepreneur dont le carnet de commandes est bien rempli.
Le téléphone de Richard Picard ne dérougit pas. Ce dernier construit entre autres des pavillons de bois haut de gamme. On voit que les gens avaient hâte d'avoir accès à un produit comme celui-là.
« C’est comme un retour en arrière. Autrefois les gens gardaient leurs parents à la maison, mais là au lieu de rester dans la même maison qu'eux, ils vont pouvoir s'établir dans la cour arrière dans un beau petit pavillon fonctionnel avec chambre et salon. C'est un plus pour la région. »
Plusieurs citoyens se sont prononcés en faveur de cette idée lors d'une consultation publique l'automne dernier. La Ville se devait donc de la promouvoir, estime le maire, Antoine Tardif. On a un taux d'inoccupation à 0,5 % on se doit donc de créer des logements et je pense que c'est une solution intéressante pour un aîné qui veut habiter proche de ses enfants ou pour un jeune qui veut avoir son propre loft en arrière-cour. Bref, on veut être facilitant.
La cliente de M.Picard rêvait de ce modèle d'habitation depuis longtemps. J’ai 53 ans et je suis déjà grand-maman de deux belles petites filles. Déjà là, je suis très proche d'elles, je serai donc à même la cour , mentionne Nathalie Bernard.
Lise Poitras se réjouit également de voir le concept prendre racine dans sa communauté. Je suis entièrement d'accord qu'on garde nos aînés avec nous le plus longtemps possible donc, quel que soit le moyen pour leur donner le maximum d'autonomie c'est une très bonne idée , mentionne la Victoriavilloise.
L'idée, rappelle l'entrepreneur, n'est pas forcément coulée dans le béton. C’est démontable et c'est revendable alors ça a un bon coût de revient de toute façon, explique M. Picard.
Il reste à voir combien de commandes fermes tirera l'entrepreneur au cours de prochaines semaines et si d'autres villes s'inspireront de ce modèle d'habitation. Cette pratique est aussi autorisée à Granby, mais toujours interdite à Drummondville.
D’après le reportage de Jean-François Dumas