Un individu condamné à 30 mois de prison pour un passage à tabac à Amos
Radio-Canada
Hakim Normandin a écopé jeudi d’une peine de 30 mois de détention au palais de justice d’Amos.
L’individu de 24 ans, de Saint-Mathieu-d’Harricana, a passé un homme à tabac, avec un complice, le 25 février 2020 à Amos, après lui avoir tendu un guet-apens. Ils étaient vraisemblablement chargés de collecter une dette de drogue. Hakim Normandin a plaidé coupable en mai à des accusations de voies de fait graves, vol qualifié, extorsion et complot.
Le juge Thierry Potvin, de la Cour du Québec, a entendu les représentations des deux parties, jeudi, avant de rendre sa décision. Me Arianne Duval, de la Couronne, réclamait de trois à quatre ans de détention dans un pénitencier fédéral, alors que Me Pascal Jolicoeur a soumis qu’une peine de 18 à 24 mois purgée dans une prison provinciale, assortie d’une probation, servirait les intérêts de la justice.
Me Jolicoeur a plaidé la réhabilitation bien amorcée par son client. Il a fait entendre Hakim Normandin ainsi que la mère de sa conjointe, chez qui il habite depuis plus d’un an. Cette dernière a expliqué à quel point il avait cheminé positivement dans son nouvel entourage et qu'il avait eu une bonne influence sur sa fille. On est fier de lui, on est fier d’eux. Il fait partie de la famille, a-t-elle déclaré.
Quant à M. Normandin, il a expliqué qu’il se valorisait au sein de son emploi de foreur et que son nouvel environnement familial l’aidait beaucoup. Il avait déjà cessé de consommer depuis quelques années, mais il a changé ses fréquentations, quitté son environnement qu’il a qualifié de toxique et a retrouvé une stabilité avec l’emploi qu’il a décroché. Toutes des réussites dont il s’est dit fier. Me Jolicoeur a fait valoir qu’il avait respecté ses conditions très strictes de remise en liberté depuis plus d’un an.
Le magistrat a affirmé qu’on lui avait fait la preuve que M. Normandin avait bien entamé sa réhabilitation et que le fait qu’il ne soit plus le même homme qu’au moment des crimes rendait l’évaluation de la peine appropriée difficile.
Il a qualifié son risque de récidive de faible, mais fragile, puisqu’il dépend de facteurs sur lesquels il n’a pas le contrôle et qu’il avait encore du travail à faire sur sa personne. Il se comporte en adulte responsable. Son nouveau contexte de vie semble lui faire un grand bien. Il s’agit d’un gain pour la communauté, a-t-il fait valoir.