Un immigrant développe un appareil pour mesurer correctement la pression sanguine
Radio-Canada
Le Dr Jesús Bustillos Cepeda, un chirurgien cardio-vasculaire et thoracique mexicain, a déposé ses valises à Ottawa il y a environ cinq ans avec une seule idée en tête : mettre au point un sphygmomanomètre fiable.
Cet appareil utilisé couramment pour mesurer la pression sanguine donne des résultats légèrement différents selon la marque et le modèle. La raison, explique le Dr Bustillos Cepeda, est que ces appareils ne sont pas calibrés correctement ni de façon universelle.
De plus, les sphygmomanomètres ont été développés de la même façon que les appareils utilisés pour mesurer la pression d’air, comme on le fait pour l’air à l’intérieur d’un pneu, ajoute le chirurgien. La pression n’est pas stable à l’intérieur d’un vaisseau sanguin, car le sang y circule constamment, ce qui n’est pas le cas avec l’air qui demeure stable à l’intérieur d’un pneu, illustre-t-il.
C’est en traitant des patients atteints de diabète qu’il s’est rendu compte que les sphygmomanomètres ne donnaient pas des résultats fiables, selon l'appareil utilisé. Cette lacune peut causer des problèmes en termes de diagnostic, mais aussi en termes de traitements pour les médecins, dit-il.
En sachant que les maladies cardiovasculaires sont une des principales causes de mortalité, il est important de s’attarder à ces enjeux, indique celui qui a décidé de concentrer ses efforts sur le développement d’un appareil de mesure de la pression sanguine qui serait universel et en concordance avec le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM).
Le Dr Jesús Bustillos Cepeda a rencontré plusieurs enjeux administratifs dans son pays d’origine. C’est pourquoi il s’est tourné vers le Canada pour poursuivre son projet.
Sa famille et lui se sont installés à Orléans, où ils se sont sentis très bien accueillis par la communauté, dit le chirurgien. Il a d’ailleurs fait de sa quête une histoire de famille, puisque ses trois enfants collaborent au développement de son projet.
On se sent en sécurité ici, ajoute celui qui parle seulement l’espagnol. C’est sa fille, Angelica, qui a servi d’interprète pour l’entrevue.
« J’ai reçu énormément de soutien depuis mon arrivée. Je suis vraiment reconnaissant. »