Un haut diplomate japonais interpellé en Russie pour « espionnage »
Radio-Canada
Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé lundi avoir interpellé le consul général japonais basé à Vladivostok, en Extrême-Orient, accusé d'avoir voulu obtenir des informations sur la coopération entre Moscou et un pays asiatique.
Un diplomate japonais a été arrêté en flagrant délit alors qu'il recevait des informations confidentielles en échange d'une rétribution, a affirmé le FSB dans un communiqué cité par les agences russes.
Motoki Tatsunori a été déclaré persona non grata par Moscou, qui en a informé Tokyo par voie diplomatique, selon la même source.
Selon un communiqué distinct de la diplomatie russe, un diplomate de l'ambassade du Japon à Moscou a été convoqué lundi pour évoquer le sujet. Les autorités russes ont donné 48 heures à M. Tatsunori pour quitter la Russie.
Selon le FSB, M. Tatsunori aurait voulu organiser des rencontres avec des sources puis les payer pour obtenir des informations sur la coopération entre Moscou et un des pays de la région Asie-Pacifique.
Le haut diplomate japonais aurait aussi cherché à avoir des informations confidentielles sur l'impact des sanctions occidentales sur la situation économique dans la région russe de Vladivostok, située juste en face du Japon.
En représailles des sanctions économiques prises contre Moscou pour son offensive en Ukraine, la Russie a interdit début mai l'accès à son territoire à plus de soixante responsables japonais, dont le premier ministre Fumio Kishida.
Les relations russo-japonaises se sont dégradées depuis avril lorsque le Japon a considéré, pour la première fois depuis 2003, que les îles Kouriles, au nord de l'archipel, étaient occupées illégalement par la Russie, un différend territorial qui empêche la signature d'un traité de paix entre les deux pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.