
Un groupe d’experts demande le report du retour en classe en C.-B.
Radio-Canada
Un groupe constitué notamment de médecins et de travailleurs de la santé demande à la Colombie-Britannique de reporter le retour en classe, prévu le 10 janvier, tant que les écoles ne seront pas un lieu sécuritaire pour les enfants à cause de la présence accrue du variant Omicron.
Le regroupement Protect our Province BC (protégez notre province) souhaite que les autorités de la santé instaurent des mesures plus restrictives afin de diminuer la transmission du variant Omicron parmi la population et resserre les mesures de protection dans les écoles.
C’est vraiment un mythe de dire qu’il n’y a pas de transmission à l’école et que l’école n’est pas la source de la transmission dans la communauté. Le virus ne fait pas de différence si quelqu’un est à l’école, soutient l’urgentologue à la retraite et membre du groupe, Lyne Filiatrault.
Le groupe souhaite d’ailleurs que la province soit plus transparente quant aux données concernant les transmissions parmi les élèves et au sein des classes afin que les parents puissent prendre des décisions plus éclairées.
Parmi les demandes, on retrouve le port du masque N95 pour les enseignants, une attention particulière portée à la ventilation dans les salles de classe et l’utilisation de tests rapides dans les écoles. Le groupe souhaite également qu’une plus grande sensibilisation soit faite auprès des parents pour les inciter à faire doublement vacciner leurs enfants.
Lors d’une présentation, le professeur en épidémiologie à l’Université de Toronto, Colin Furness, s’est appuyé sur les données américaines pour démontrer ce qui pourrait survenir en Colombie-Britannique. Dans certains cas, il pointe du doigt une possible augmentation accrue du nombre d’enfants hospitalisés en raison de la COVID-19, alors qu’ils ont été jusqu’ici plutôt épargnés par les vagues précédentes.
Je ne vois pas le variant Omicron comme étant un variant bénin pour les enfants, souligne-t-il.
La médecin hygiéniste en chef, Bonnie Henry, a souvent justifié la présence des élèves en classe en insistant sur l’impact de l’école à distance sur la santé mentale des jeunes. L’ouverture des écoles est d’ailleurs l’une des priorités de la province, a-t-elle réitéré en conférence de presse mardi.
Même s’il y a du vrai dans tout cela, si les enfants sont dans une école qui n’est pas sécuritaire pour eux [...] ça peut être difficile pour la santé mentale d’être dans une situation où ils savent qu’ils sont à risque et de s’inquiéter pour leurs familles et leurs amis, illustre cependant la médecin de famille à Vancouver Brenda Hardie.