Un futur incinérateur à déchets ne fait pas l’unanimité au Témiscamingue
Radio-Canada
La MRC de Témiscamingue s'apprête à lancer un quatrième appel d'offres en sept ans pour son projet d'incinérateur à déchets. Même si des élus s'opposent au projet dans sa forme actuelle, la préfète Claire Bolduc estime que les conditions ont suffisamment changé pour recevoir une proposition de projet.
Depuis le premier appel d'offres public lancé en 2016, aucune proposition répondant aux critères n'a été soumise. Mme Bolduc a bon espoir que cette fois-ci sera la bonne.
« Il y a quand même beaucoup, beaucoup, beaucoup d'effervescence autour des incinérateurs dans le milieu municipal. Alors, le ministère [des Affaires municipales et de l'Habitation] estime qu'il est possible que le contexte ait changé et qu'on pourrait trouver quelqu'un pour faire une proposition pour un incinérateur. »
Des démarches avec le ministère sont entreprises depuis 2017 afin que la MRC soit autorisée à pouvoir discuter directement avec une entreprise de gré à gré. Le prochain appel d’offres sera toutefois public.
La MRC a d’ailleurs eu des discussions avec l’entreprise qui a installé l’incinérateur à l’usine LVL Global de Ville-Marie.
Les déchets du Témiscamingue sont acheminés au lieu d'enfouissement technique (LET) de Rouyn-Noranda. Selon le PGMR 2023-2030 de la Ville, la fin de vie du site d’enfouissement est estimée à 2034.
Il est clair pour Claire Bolduc qu’un site d’enfouissement n’est pas souhaitable pour la région.
Un LET, c’est un immense terrain qui est bloqué pour enfouir des matières résiduelles. On reporte dans le temps les problématiques et c’est un grand générateur de GES [gaz à effet de serre], considère Mme Bolduc.
Des élus avaient visité en 2014 des usines d’incinération en France et en Suède et avaient été séduits par le procédé.