Un fonctionnaire sur cinq parle une autre langue que le français au travail
Radio-Canada
Près d’un fonctionnaire provincial sur cinq parle couramment une autre langue que le français au travail, révèle un sondage mené par le Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) rendu public mercredi.
Bien que le Québec est une province francophone, 10 % des répondants disent utiliser quelques fois par semaine une autre langue que le français dans l'exercice de leur fonction et 7 % admettent parler une autre langue tous les jours.
La majorité des sondés affirme toutefois que l’affichage et les communications liés à leurs fonctions se font principalement en français, comme indiqué dans la Charte de la langue française.
Le déclin du français au travail s’observe davantage dans la grande région de Montréal, souligne la présidente du SPGQSyndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, Line Lamarre. La situation est particulièrement inquiétante à Laval, mentionne-t-elle.
On a vu une augmentation importante de l’anglicisation. Ce sont des lieux où il y a de plus en plus de nouveaux arrivants.
Les résultats du sondage ne surprennent pas Mme Lamarre qui rappelle que des services sont parfois offerts aux Premières Nations, aux communautés anglophones ainsi qu'aux immigrants qui n’ont pas toujours eu l’occasion d’apprendre la langue de Molière. Il y a un volume de travail à fournir en anglais, explique-t-elle.
Toutefois, être bilingue est devenu au fil du temps un critère d'embauche dans différentes organisations gouvernementales, alors que ça ne devrait pas être nécessaire, déplore Line Lamarre.