
Un fiscaliste de Lévis acquitté d'agression sexuelle sur une mère et sa fille
TVA Nouvelles
Parce que la preuve présentée au procès d’un fiscaliste de Lévis accusé d’agression sexuelle à l’égard d’une mère et de sa fille n’a pas convaincu le tribunal «hors de tout doute raisonnable», ce dernier a été acquitté sur l’ensemble des chefs d’accusation.
Marc Poulin, un homme de 65 ans de Lévis, faisait face à des accusations d’agression sexuelle, d’attentat à la pudeur et de grossière indécence supposément commise sur deux périodes bien distinctes. En avril, après trois jours de procès, la juge Sandra Rioux avait pris la cause en délibéré.
Mardi, dans une longue décision, la présidente du Tribunal a spécifié que le témoignage livré par l’accusé était empreint d’incohérences et de contradictions» et qu’il ne soulevait «aucun doute raisonnable».
Celui de son épouse, qui ne laissait «aucune place à l’objectivité», n’a pas non plus été retenu par le tribunal.
Concernant le témoignage de l’une des deux plaignantes, la juge Rioux a rappelé qu’en interrogatoire principal, il était «cohérent» et que celui-ci ne comportait «aucune animosité ni mesquinerie envers l’accusé».
«En aucun cas elle n’a dénigré l’accusé, pas plus que les membres de sa famille», a noté la juge.
Toutefois, le discours de la plaignante est devenu «de plus en plus embrouillé» lorsqu'elle fut contre-interrogée par l’avocat de la défense, Me Charles Levasseur, laissant, aux yeux du tribunal, «un témoignage plus ou moins digne de foi».
La présidente du tribunal a rappelé que les descriptions des événements n’ont pas à être parfaites ou relatées «dans les moindres détails». «Ce n’est pas ce qui est exigé», a-t-elle rappelé.
«Cependant, dans le cas qui nous occupe, les contradictions et les imprécisions s’accumulent, ce qui fait que la valeur et la qualité du récit en sont affectées», a-t-elle mentionné.