Un festival de musique de Québec dans le métavers
Radio-Canada
Le Phoque Off sera un des tout premiers festivals au monde à se produire complètement dans le métavers. Le pari? Faire vivre l’ambiance d’un festival en présentiel, mais dans un univers virtuel, 3D et immersif.
Depuis sa création, le Phoque OFF met de l’avant la communauté de la musique indépendante du Canada et qui la met de l’avant. En plus de présenter différentes vitrines musicales, le festival s’assure de créer des activités innovantes qui permettent la connectivité avec le public.
L’événement présenté en février se surpasse en termes d'innovation cette année en offrant un festival dans le métavers. Complètement en ligne, les participants pourront assister aux activités grâce à leur avatar.
On va diffuser des spectacles dans des mondes qu’on a bâtis, explique Patrick Labbé, cofondateur et directeur général du Phoque OFF. L’équipe a imaginé des salles de spectacle dans lesquelles seront diffusés les concerts. Ceux-ci seront présentés sur grand écran, un peu comme au cinéma.
La compagnie Nowhere de Brooklyn a élaboré la technique derrière cet univers virtuel.
Dans ce monde en ligne, le spectateur est un avatar. L’image de la webcam permet au participant d’avoir son visage sur une pastille. Muni d’un micro et d'écouteurs, le festivalier pourra se balader d’une salle à l’autre pour assister aux prestations.
Comme dans une vraie salle de spectacle, plus le spectateur est près de la scène, plus le son est fort. Il est même possible de croiser des amis et de discuter avec eux, au fond de la salle, de préférence. C’est carrément une couche de réalité virtuelle par-dessus la vraie vie, affirme Patrick Labbé.
De chaque crise naissent des opportunités. L’adage commence à être usé, mais il reste vrai pour le Phoque OFF. On a travaillé sur une édition présentielle qu’on a annoncée le 16 décembre à midi. On s’est fait annoncer à 18 h, comme tout le monde, que ça ne se passerait plus finalement. On a eu un gros six heures d'existence se rappelle le directeur. Soit on annulait, soit on faisait une conversion.
« Dans cette période-là, il faut absolument trouver des façons de créer la magie, la connexion qu’il y a entre les humains dans les concerts. »