
Un entrepreneur lance un cri du cœur: il faut arrêter de décourager les jeunes d’aller dans la construction
TVA Nouvelles
«Tout le monde veut devenir avocat, mais dans la réalité, ça peut être plus payant et plus gratifiant de travailler avec ses mains», lance un entrepreneur en construction, fatigué d’en voir plusieurs lever le nez sur les écoles de métiers.
• À lire aussi: Construction : Des métiers payants et en demande
«Il faut arrêter de regarder les métiers de haut», lâche Tommy Bouillon, le président de la Maçonnerie Gratton, en entrevue avec Le Journal.
L’entrepreneur de 43 ans en a fait son cheval de bataille, alors que le milieu de la construction est frappé de plein fouet par la pénurie de main-d’œuvre. La semaine dernière, il a publié une vive apologie de la formation professionnelle sur les réseaux sociaux, qui a suscité beaucoup de réactions. «Si ça résonne, c’est que je suis sur quelque chose», dit-il.
«Juste en maçonnerie, beaucoup de contrats se donnent, mais on ne peut pas les prendre parce qu’il manque de travailleurs», se désole l’entrepreneur, selon qui il est d’autant plus important «de faire voir aux jeunes les opportunités en or dans le domaine [de la construction]».
«L’université, ce n’est pas pour tout le monde, et c’est correct», insiste-t-il, en notant que la formation professionnelle ne devrait pas être un «pis-aller» pour les jeunes qui ont plus de difficultés à l’école, et qu’il conviendrait d’en parler plus tôt et plus souvent comme d’une option légitime, surtout dans le contexte actuel.
«On a deux options: soit de la main-d’œuvre va venir de l’extérieur, soit les Québécois vont saisir cette opportunité. Moi, je crois que c’est là qu’il faut aller», affirme-t-il.