
Un deuxième album assumé pour Charles-Antoine Gosselin
Radio-Canada
L'auteur-compositeur-interprète Charles-Antoine Gosselin vient de lancer son second album, Un graffiti sur le mur du son.
Les artistes disent qu'au deuxième, y'a une pression de faire mieux. La seule pression que je me suis mise sur ce disque-là, c'était d'avoir du fun, affirme le Sherbrookois d'origine. Dans ce nouvel opus, il explore des mélodies toujours folk-rock, émaillées de textures sonores mettant en vedette des cordes et des cuivres, dont le saxophone.
En résulte des ambiances vibrantes, bellement indolentes, et une poésie lucide et actuelle. Deux voix féminines se font aussi entendre, soit celle de Caroline Savoie sur la pièce La pluie, ta peine, l'amour, et la voix de la conjointe de Charles-Antoine Gosselin, l'autrice-compositrice-interprète Marie-Hélène Grand'Maison.
Elle m'aide énormément au niveau des textes, de la direction artistique. [...] J'ai la chance d'avoir quelqu'un de très impartial, qui sait exactement ce que moi je suis capable de donner. Et si je ne le donne pas, elle me le dit, souligne-t-il.
Charles-Antoine Gosselin est un multi-instrumentiste établi. Il était de la formation sherbrookoise Jake and the Leprauchauns, devenue en 2012 Harvest Breed. L'artiste a lancé en 2017 un premier album solo, Bleu Soleil, nommé à l'ADISQ 2018 pour album folk de l'année.
Son deuxième album a été en partie enregistré chez lui, afin que l'exercice soit le plus convivial possible. Les gars venaient, on écoutait des tounes dans le salon, on essayait des affaires. [...] Je pense que c'est une expérience plus organique. On n'a pas la pression du temps. On pouvait essayer plein d'affaires! , ajoute Charles-Antoine Gosselin, très fier de son plus récent album.
« J'assume ma fierté. J'aurais eu de la misère à dire ça il y a quelques années, mais là, je suis sincèrement très fier du travail que j'ai fait, du chemin que j'ai fait pour me rendre là. Je suis très content surtout que ça sonne exactement comme je voulais. »
Charles-Antoine l'admet, il était par le passé trop sévère envers lui-même, voire intransigeant dans le processus d'écriture de ses chansons. Genre j'enlignais deux mots, et j'étais comme "ça n'a pas de bon sens, ce n'est pas bon", affirme l'artiste, heureusement plus conciliant aujourd'hui.
« Pour ce disque-là, j'ai vraiment fait un exercice conscient de lâcher-prise. De vraiment me donner le droit à l'erreur, de me donner même le droit d'écrire les pires chansons de l'histoire! Ça m'a tellement soulagé de me permettre d'être dans la liberté totale. »