Un dernier repos pour trois soldats canadiens disparus pendant la Grande Guerre
Radio-Canada
Après avoir été portés disparus il y a plus d'un siècle, trois soldats canadiens de la Première Guerre mondiale, faisant partie de régiments de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, ont finalement été inhumés en France, plus tôt au mois de juin, avec les honneurs militaires.
Les trois soldats ont été portés disparus et présumés morts le 15 août 1917, le premier jour de la bataille de la côte 70, près de Lens, en France.
Leurs restes ont été retrouvés lors de travaux de construction au nord de Lens, en 2011 et en 2017.
En présence de leur famille, de représentants des gouvernements canadien et français, les trois anciens combattants ont été enterrés au cimetière britannique de Loos, à Loos-en-Gohelle, en France.
Des membres des Calgary Highlanders, un régiment des Forces armées canadiennes basé à Calgary, se sont déplacés pour assister à l’enterrement, et ainsi faire honneur à leur ancien combattant Harry Atherton, décédé à l’âge de 24 ans.
Les deux autres soldats inhumés, le caporal Percy Howarth et le sergent Richard Musgrave, faisaient quant à eux partie du British Columbia Regiment, qui était également représenté à l'événement. Ces anciens combattants sont respectivement décédés à l’âge de 23 ans et de 32 ans.
Pour nous, en tant que soldats, c’est vraiment significatif de savoir qu’après tout ce temps, le Canada cherche toujours à s’assurer que ces personnes reçoivent un vrai enterrement et qu’on prend soin d’elles, qu’on ne les oublie pas, a affirmé le major David Peabody, officier d’opérations des Calgary Highlanders, qui était en France pour l’enterrement.
La découverte de dépouilles d’anciens soldats n’est pas rare selon Sarah Lockyer, coordinatrice de l’identification des pertes militaires au ministère de la Défense nationale. La présence de munitions non explosées en France et en Belgique oblige encore à une surveillance accrue des sols avant tout projet de construction, ce qui conduit à de multiples découvertes chaque année.
S'ensuit alors un long travail de recherche pour identifier les batailles historiques qui se sont déroulées à cet endroit, pour recueillir de l’ADN et pour retracer la généalogie des ossements.