
Un déficit commercial de 137 M$ pour le Canada en décembre
Radio-Canada
Le Canada a affiché un déficit commercial de marchandises de 137 millions $ en décembre, mettant fin à une séquence de six excédents mensuels consécutifs, mais le pays termine néanmoins 2021 avec un excédent annuel pour la première fois depuis 2014.
Le résultat de décembre s'explique par une hausse des importations et une baisse des exportations, a indiqué mardi Statistique Canada. Il fait suite à un excédent de 2,5 milliards $ pour le mois de novembre.
Pour l'ensemble de l'année, le Canada a enregistré un excédent commercial annuel de 6,6 milliards $, son plus important depuis celui de 2008.
Les importations de décembre ont augmenté de 3,7 % pour atteindre un record de 57,7 milliards $, alimentées par une hausse de 16,2 % des importations de matériel et pièces électroniques et électriques. Les importations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicule automobile ont également augmenté de 5,1 %.
Pendant ce temps, les exportations ont chuté de 0,9 % pour s'établir à 57,6 milliards $ en décembre, les exportations de produits énergétiques ayant chuté de 5,9 %.
Les exportations de pétrole brut ont diminué de 5,0 % en raison d'une baisse des prix, tandis que celles de charbon ont chuté de 33,5 % en raison de perturbations du transport de marchandises en Colombie-Britannique, dans la foulée des inondations et des glissements de terrain.
Stephen Brown, économiste canadien principal chez Capital Economics, s'attend à voir le Canada renouer très bientôt avec un excédent commercial mensuel, pour deux raisons.
Premièrement, la forte hausse des prix du pétrole jusqu'à présent cette année entraînera une nouvelle reprise de la valeur des exportations d'énergie, a écrit M. Brown dans un rapport.
Deuxièmement, comme les volumes d'exportation de véhicules automobiles étaient encore inférieurs de 13 % à leur niveau d'avant la pandémie en décembre, alors que les importations n'étaient inférieures que de 4 %, il semble y avoir une plus grande possibilité pour que les exportations dépassent les importations à mesure que la production de véhicules automobiles rebondira davantage.