
Un début de saison hâtif pour les acériculteurs bas-laurentiens et gaspésiens
Radio-Canada
Depuis que le mercure a franchi le zéro degré, certains producteurs de sirop d’érable de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent commencent à faire les sucres. Avec le temps doux des derniers jours, l'eau d'érable coule tranquillement.
À l'érablière Ma Cabane en Gaspésie, située à Sainte-Paule et l’une des plus importantes du secteur avec 147 000 entailles, la production de sirop d'érable est déjà bien amorcée, même que l'évaporation a débuté dimanche.
Pour Gino Ouellet, propriétaire de l'endroit, il s'agit donc d'un début de saison des sucres hâtif, soit une semaine plus tôt qu’à l’habitude.
Ce mini printemps avant le vrai printemps est comme un petit cadeau. C’est rare en début mars qu’on voit un redoux comme ça et qui se veut persistant pendant quelques jours. [...] On a déjà vécu cette situation dans le passé, mais on n’est pas tout le temps prêts pour ça, fait-il valoir.
M. Ouellet et son équipe affirment avoir été tout de même prêts pour ce début de saison précipité. Ils ont commencé l’entaillage des arbres à la mi-décembre, soit lorsque le froid hivernal s’installe pour toute la saison. Habituellement, ils entaillent plutôt au début de janvier.
Cette année, on appréhendait un hiver un peu difficile et on voulait commencer plus tôt pour être prêts. Donc, on a fini d'entailler quelques jours avant les premières coulées mercredi passé, alors on était pas mal prêts, affirme le propriétaire de Ma Cabane en Gaspésie.
C'est un petit peu plus à la course, mais on essaie de faire ça du mieux qu'on peut, renchérit Jérôme Gauthier, un ouvrier acéricole à Ma cabane en Gaspésie.
D’autres érablières constatent un début de saison un peu hâtif. C’est notamment le cas pour le Domaine Acer, à Auclair dans le Témiscouata, qui vit présentement ses premières coulées d'eau d'érable, ce qui réjouit Vallier Robert, le propriétaire de l'érablière.
L'année dernière, la saison des sucres avait débuté entre la fin mars et le début du mois d'avril, ce qui est assez tard, dit-il. Pour vivre un beau temps des sucres, il faut toujours avoir un gel pendant la nuit avec des températures au-dessus de zéro pendant le jour, idéalement entre 0 et 10 degrés, affirme Vallier Robert.