Un cycliste de Vancouver doit payer 3700 $ pour les dommages de la voiture qui l’a heurté
Radio-Canada
Un cycliste vancouvérois doit payer une facture salée de 3700 $ pour la réparation du capot et du pare-brise de la voiture qui l'a heurté et blessé l'été dernier. La société d'assurance automobile de la Colombie-Britannique (ICBC) estime que Ben Bolliger partage les torts de l'accident, ce que le cycliste déplore.
Ben Bolliger pédalait pour aller dîner sur l'île Granville lorsque le conducteur d'une Mercedes-Benz a brûlé un panneau d'arrêt à l'intersection de la rue Willow et de la 7e Avenue Ouest, le heurtant suffisamment fort pour lui casser le bras droit et briser son vélo en deux.
Je me suis engagé dans l'intersection à une vitesse de 5 kilomètres à l'heure et j'ai été projeté sur 14 mètres, se souvient-il. Ils ont retiré de nombreux morceaux de pare-brise de mon dos. Je pense qu'au final [j'ai reçu] près de 97 points de suture et agrafes.
Société d'assurance automobile de la Colombie-BritanniqueICBC estime que Ben Bolliger est responsable à 50 % de la collision. Il lui a donc été demandé de payer la somme de 3700 $ pour les dommages causés au véhicule.
Ben Bolliger et des défenseurs du cyclisme affirment que son cas met en lumière les failles du système d'assurance récemment introduit par Société d'assurance automobile de la Colombie-BritanniqueICBC.
Dans le cadre du système sans égard à la responsabilité, adopté en mai 2021 par Société d'assurance automobile de la Colombie-BritanniqueICBC, les personnes ne peuvent plus intenter de poursuites en dommages-intérêts si elles sont blessées dans un accident impliquant un véhicule.
Ils traitent mon vélo comme s'il s'agissait d'un véhicule non assuré... tout comme ils le feraient pour une voiture, ce qui, à mon avis, est insensé, déplore Ben Bolliger.
Et dans le cadre de ce nouveau régime d'assurance sans responsabilité, qui semble comique à ce stade, il n'y a vraiment aucun ou très peu de recours pour les cyclistes, ajoute-t-il.
De son côté, l’assureur automobile indique dans une déclaration que les enquêteurs examinent toutes les preuves avant de prendre une décision. Il souligne que, dans le cas de réclamations impliquant des récits contradictoires ou des preuves insuffisantes, la responsabilité de l'accident peut être partagée et que les décisions peuvent faire l'objet d'un appel par le biais du processus de résolution civile.