Un crypto-milliardaire de 29 ans veut faire don de sa fortune de son vivant
Le Journal de Montréal
Une fois n’est pas coutume, Sam Bankman-Fried a revêtu mercredi un costume-cravate, délaissant ses traditionnels cotons ouatés à capuche et T-shirt foncé le temps d’une audition devant des sénateurs américains.
Les parlementaires avaient convoqué le multimilliardaire de 29 ans pour discuter de la régulation des actifs numériques en sa qualité de cofondateur et directeur général de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX.
Moins de trois ans après sa création, l’entreprise vient d’être valorisée à 32 milliards de dollars, une capitalisation qui la rapproche des géants Coinbase et Binance.
La fortune personnelle de M. Bankman-Fried, devenu l'un des visages les plus célèbres des cryptomonnaies, est estimée à près de 25 milliards de dollars par le magazine Forbes, faisant de lui le 68e homme le plus riche de la planète.
«Le ton était plutôt consensuel», a confié le jeune patron à l’AFP. «De nombreux sénateurs veulent sincèrement en savoir plus sur ce marché et les moyens qu’a le gouvernement pour mieux le superviser».
De Hong Kong aux Bahamas
Fils d’universitaires et diplômé en sciences physiques du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), Sam Bankman-Fried a travaillé comme courtier à Wall Street avant de s’orienter, à partir de 2017, vers les cryptomonnaies.
Il observe alors d’importantes variations de prix entre les différentes plateformes d'échange et en tire profit en achetant et revendant des actifs numériques à très haute fréquence.
«Début 2018, on trouvait un écart de 5% à 25% entre les échanges américains et japonais», raconte-t-il. «Il y avait une demande gigantesque en cryptomonnaies depuis le Japon et pas assez de teneurs de marchés pour soutenir l’offre», rendant les prix japonais plus élevés.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.