
Un cours sur les traumatismes liés aux agressions sexuelles offert en milieu rural
Radio-Canada
Les professionnels de la santé qui travaillent dans le nord de l'Alberta ont maintenant accès à une nouvelle formation qui devrait leur permettre de mieux prendre en charge les traumatismes des victimes d'agressions sexuelles.
Les infirmières, infirmières praticiennes, sages-femmes, ambulanciers paramédicaux et médecins peuvent suivre en ligne le cours Rural Sexual Assault Care, offert par l’école polytechnique Northwestern à Grande Prairie.
La formation, qui peut être suivie au rythme de l'apprenant, est dirigée par Cathy Carter-Snell, une professeure de l'Université Mount Royal, à Calgary.
Le but de la spécialiste est d’équiper les professionnels de la santé avec des outils spécifiques à la réalité des communautés rurales. Cela permettra à tout le monde de mieux comprendre les mythes sur les agressions sexuelles, dit-elle.
Ils apprendront aussi que la manière dont ils traitent la victime est aussi importante, voire plus, que l’obtention d’un ensemble parfait de preuves, ajoute-t-elle.
Jacquie Aiken, directrice générale de l’organisation d'aide aux victimes Pace Community Support, Sexual Assault and Trauma, dit que la formation pourra aider à lutter contre le taux élevé de violence sexuelle dans les zones rurales. Elle explique que le temps d’attente pour une thérapie varie de deux à quatre mois.
La province a alloué 3,8 millions de dollars pour réduire les temps d’attente dans treize organisations qui viennent en aide aux victimes d’agressions sexuelles. Pace a reçu 120 370 $, mais Jacquie Aiken dit que le problème n’est pas tant l’argent que le manque de spécialistes.
Il est très difficile d’attirer des cliniciens qualifiés dans le domaine du traumatisme et des traumatismes complexes, dit celle qui souhaite également que la formation soit offerte aux psychologues et travailleurs sociaux.
Selon Cathy Carter-Snell, une approche fondée sur le traumatisme peut réduire les conséquences à long terme sur la santé. La honte et le blâme sont les vecteurs du stress post-traumatique, dit-elle.