Un couple d’Edmundston impuissant devant sa maison au bord d’un gouffre
Radio-Canada
Julie Gagnon et Hugo Lajoie sont appuyés sur la barrière de sécurité qui les sépare de leur demeure. Ils sont impuissants devant la situation, car devant eux, il y a un immense gouffre causé par un glissement de terrain qui menace à tout instant de faire tomber leur remise et la maison.
Les pluies torrentielles de jeudi ont failli leur arracher la totalité de leurs biens dans le secteur de la rue Verret, à Edmundston. Deux jours plus tard, le couple ne peut faire autrement que d’assister à un spectacle désolant.
Julie retient ses larmes. C’est sa maison, c’est sa vie, dit-elle. C’est ma place et je n’ai pas le goût de m’en aller, lance-t-elle, la gorge nouée.
Cependant, le couple a une autre raison d’être triste : il a également appris que son assurance ne couvre pas ce type de dégâts. Il se retrouve donc devant rien.
Julie, Hugo et des amis ont eu à peine le temps de sortir quelques meubles avant l’avis d’expulsion imposé par la sécurité publique en raison des dangers d’effondrement. C’est présentement tout ce qu'il leur reste tant qu’ils ne pourront pas avoir accès à leur maison.
J’ai contacté nos assurances pour un dédommagement et ils ont refusé parce que ces dommages ne faisaient pas partie de mon contrat. J’ai appelé deux ou trois fois et il n’y avait rien à faire. On paie pour des assurances et on n'a pas d'aide…, dit Julie en pleurant.
C’est désolant, reprend Hugo d’une voix éteinte. On paie pour des assurances et on ne peut pas nous aider. On paie pourquoi?
« On vit dans une valise, grâce à de la famille et à des amis. On a besoin de l'aide de quelqu'un quelque part. On ne veut pas être seuls. »
Les protections contre les dégâts matériels causés par l’eau ne viennent pas automatiquement dans un contrat d’assurance, prévient Michèle Pelletier, défenseure du consommateur en matière d’assurance au Nouveau-Brunswick. D’où l’importance de bien lire les clauses de la police et de demander cette protection à votre assureur.