
Un convoi de camionneurs antirestrictions sanitaires se dirige vers Washington
Radio-Canada
Des dizaines de camionneurs et d'autres manifestants opposés aux mesures sanitaires mises en oeuvre contre la COVID-19 ont formé mercredi dans le sud de la Californie un « convoi » qui doit traverser les États-Unis pour aller protester à Washington, à 4200 km de là.
Émules des manifestants canadiens qui, après une caravane similaire, ont bloqué la capitale Ottawa pendant plus de trois semaines, les organisateurs de ce convoi du peuple ont prévu arriver à la périphérie de la capitale américaine le 5 mars pour une démonstration de force.
Les participants au convoi, qui a quitté à la mi-journée la petite ville d'Adelanto, en Californie du Sud, sont soutenus par de nombreuses organisations conservatrices antivaccins et antimasques.
Il est temps de rouvrir le pays, proclament-ils sur leur site Internet, où le montant des dons reçus atteignait mercredi plus de 460 000 $ US, selon eux.
Leur manifeste réclame en outre le rétablissement de la Constitution, qu'ils estiment bafouée par les mesures sanitaires.
Ce mot d'ordre avait attiré quelque 200 personnes sur le stationnement du stade d'Adelanto, pour la plupart avec la panoplie habituelle des militants ultraconservateurs : camionnette, drapeaux américains et bannières proclamant liberté.
Shane Class, 48 ans, partisan invétéré de l'ex-président Donald Trump, a déjà parcouru 1300 km pour venir avec son épouse depuis l'Idaho et compte rouler jusqu'à la capitale pour manifester pacifiquement.
Arborant fièrement une casquette à l'effigie de Donald Trump, il déclare que nous sommes tous là pour une raison différente, mais ça revient à la même chose : la liberté.
Bryan Brase, l'un des camionneurs placés en tête du convoi, exige un retour à la normale. Nous contestons les mesures d'urgence qui ont été mises en oeuvre et nous voulons la fin de tous les décrets sur le port du masque et la vaccination [obligatoire] pour les employés fédéraux et les soignants, dit-il.