Un convoi catalyseur de changements
Radio-Canada
Justin Trudeau tente de faire oublier l’impression que son gouvernement est impuissant devant les manifestants qui paralysent plusieurs artères névralgiques du pays.
Sa sortie vendredi visait à montrer un premier ministre en contrôle, qui tire les leviers en coulisse pour dénouer la crise.
Mais il ne suffit pas de dire aux manifestants de rentrer chez eux et de les menacer de conséquences sévères pour qu’ils obtempèrent.
Il ne suffit pas de convoquer une réunion du comité de gestion de crise du cabinet (après 14 jours de crise!) et une rencontre impromptue avec les chefs des partis d’opposition pour convaincre les Canadiens que des gestes concrets ont été accomplis.
En fait, l’impression qui en ressort, c’est que les élus et les forces de l’ordre sont en rattrapage constant face aux manifestants.
Depuis le début de la crise, on avait l’impression que Justin Trudeau et Doug Ford jouaient au jeu de la patate chaude avec le maire d'Ottawa Jim Watson et son chef de police. Chacun évitait de s’en mêler, de peur de se brûler les mains.
Au départ, les élus ont peut-être sous-estimé la détermination des manifestants, mais, surtout, l’influence étrangère qui se cache derrière le mouvement.
Certains organisateurs sont des ex-militaires experts en logistique, dont une bonne partie du financement provient de l’étranger, notamment de l’extrême droite américaine.
Avant que la manifestation ne tourne à l'occupation et au blocage économique, le gouvernement libéral s’en lavait les mains, en plaidant que les rues devant le parlement et celles qui mènent aux postes-frontières bloqués appartiennent aux villes et que c’est à elles d’agir.