Un conseiller municipal s’oppose à la construction d’un entrepôt à Cocagne
Radio-Canada
Quand il sort dans sa cour arrière, Marc Picard peut profiter d’une vue imprenable sur la rivière Cocagne, au Nouveau-Brunswick. Mais la situation risque bientôt de changer : le conseil municipal compte aller de l’avant avec la construction d’un grand entrepôt situé directement derrière son terrain.
Ces démarches ne datent pas d’hier. La firme d’ingénierie Crandall s’est vue confier ce projet en 2019 par l’ancien conseil municipal. À cette époque, Marc Picard n'y siège pas encore. C’est seulement en juin 2021 qu’il est élu à titre de conseiller municipal.
Lorsqu’un vote au sein du nouveau conseil a été organisé l’année dernière, il est le seul à s’opposer à sa construction. Les autres conseillers acceptent de poursuivre le travail déjà bien entamé par leurs prédécesseurs, car des modifications auraient engendré des coûts supplémentaires.
On a étudié toutes les possibilités, c’était là, la meilleure place. C’est une décision qui a été faite quasiment deux ans passés, défend Marc Goguen, qui a été conseiller municipal tout juste avant de devenir maire de Cocagne lors des dernières élections.
Un permis de construction a donc été octroyé en décembre 2021 pour que le garage soit construit sur le terrain communautaire derrière l’édifice de l’aréna et qui appartient au Conseil récréatif de Cocagne.
Jean Goguen, directeur d’urbanisme au Conseil des services régionaux de Kent, avise que la construction cadre avec le plan rural de Cocagne.
Aucune dérogation n’a été apportée non plus, ni de permissions spéciales, assure-t-il. Il n’y a pas quelque chose qui a été fait à la cachette.
Cela ne suffit pas à tempérer la frustration de Marc Picard. Ça aurait pu être placé ailleurs et l’argent aurait pu être utilisé d’une autre manière, parce que maintenant, ça va juste desservir l’aréna. Et c’est pas une majorité de monde qui joue au hockey ou à la ringuette à Cocagne et dans les environs, s’insurge-t-il.
Il déplore l'absence de consultations publiques. Les propos au public sont inexistants, s'indigne-t-il. Le maire Marc Goguen n'est pas de cet avis, lui qui ne voit pas leur nécessité dans ce dossier.