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Un conseil scolaire en Ontario suscite l’indignation en décourageant à faire grève
Radio-Canada
Des voix indignées s’élèvent après une note envoyée jeudi par le Conseil scolaire Viamonde, qui suggère que les membres du personnel du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ne devraient pas prendre part à la grève qui oppose le syndicat au gouvernement provincial.
Cette note, adressée directement aux membres du SCFP, a été envoyée après l’adoption jeudi de la loi spéciale du gouvernement Ford qui rend illégal le débrayage des 55 000 employés de soutien des écoles ontariennes.
Cette loi fait office de contrat de travail pour les membres du syndicat canadien de la fonction publique ratifiant ainsi les conventions collectives, peut-on lire dans le document.
Par conséquent, les membres du personnel SCFP ne peuvent pas s'engager dans des moyens de pression illégaux et ce, peu importe les déclarations du syndicat.
Le conseil scolaire ajoute qu’en cas d’utilisation des moyens de pression illégaux, le personnel s'expose notamment à une coupure de salaire pour les journées non travaillées, et au paiement d'une pénalité de 4000 $ par journée.
La note a été envoyée jeudi soir à 18 h 30, donc déjà là nos membres étaient frustrés de voir qu'on ne respectait pas le fait que les communications doivent se tenir pendant les heures de travail, s'indigne Louise Croteau, déléguée syndicale pour le SCFP au sein du conseil scolaire Viamonde.
Mme Croteau s’insurge également contre les coupures de salaires accompagnées de pénalités salariales sachant que certains de nos membres sont rémunérés 17 $ de l'heure, dit-elle.
Wilson Muise, délégué syndical pour le SCFP au sein du conseil scolaire Viamonde, explique quant à lui que les membres du syndicat se sentent intimidés par la loi du gouvernement Ford.
Ils sentent qu'il y a un risque pour eux de se faire remplacer par des compagnies privées, qui sont déjà largement utilisées pour combler des postes au sein du conseil scolaire, et ce, de Windsor à Penetanguishene.